L’Immolation

Est-il permis de sacrifier un animal bien en chair mais encore jeune ? Pour l’animal, doit-il atteindre un âge déterminé par la Charia pour qu’il soit autorisé au sacrifice même s’il est maigre ?

Quel est l'avis religieux relatif à la participation de deux personnes à l'achat d'un veau en vue de le sacrifier pendant la fête du sacrifice de l’Aïd, chacune représentant sa famille ?

Qu’est-ce que l'offrande sacrificielle ? Pourquoi a-t-elle été instituée ? Est-elle obligatoire ?

Quelle est la date limite du sacrifice de l’Aïd ?

L'offrande sacrificielle de l’Aïd est-elle un acte recommandé (Sunna) ou plutôt d'une obligation ? 

Nous avons reçu, via fax, la demande n°1732 pour l'année 2006, présentée par l'Association de la Banque Alimentaire d'Egypte et comprenant ce qui suit :    

Nous tenons à vous informer que l'Association de la Banque Alimentaire d'Égypte prévoit de mettre en place un projet appelé "Projet de Sacrifice". Ce projet a pour objectif de permettre à ceux qui le souhaitent, qu'ils soient en Égypte ou ailleurs, de faire sacrifier des animaux par la Banque Alimentaire. La viande ainsi obtenue sera ensuite distribuée aux personnes défavorisées répertoriées dans la base de données de la Banque Alimentaire. Nous vous prions de nous éclairer sur les questions suivantes :  

1- Est-il possible de confier à une entité morale la responsabilité d'effectuer le sacrifice et la distribution de viande à la place d'une personne physique ?

2- Quelle est la formule légale pour cette procuration du point de vue de la Charia ?

3- Suite à l'étude des prix, une somme de huit cent cinquante livres égyptiennes ou cent cinquante dollars américains a été fixée, comme prix moyen de la bête de sacrifice, comprenant les frais de l'immolation, de l'écorchement, du partage, de l'emballage, de la distribution, …etc., à raison d'un bélier d'un an pour un seul sacrifiant ou d'un veau d'un an pour sept sacrifiant : 

A- Est-il permis, en cas d'augmentation du coût, de diminuer le nombre des bêtes de sacrifice ?

B- Est-il permis, en cas de diminution du coût, de dépenser le reste en faisant œuvre pieuse destinée aux nécessiteux sous forme de nourriture ?

4- Comment faire en cas de mort des bêtes avant le sacrifice ?

5- Quelles sont les dates de début et de fin de la période de sacrifice ?

6- Comment faire en cas de décalage horaire entre le lieu du sacrifice et le lieu du sacrifiant ? 

7- Y a-t-il un délai précis pour la distribution de la viande après le sacrifice ?

8- Est-il permis de distribuer toute la viande du sacrifice aux pauvres et aux besogneux sans en manger ni en offrir aux parents et aux gens qu'on connaît ? 

Notre société assume la responsabilité de défendre les droits des Musulmans en général et ceux des Musulmans de Turkestan Oriental (toujours occupé par la Chine communiste), en particulier.     

En Turquie, il y a, au nom de la société, une mosquée surnommée Mosquée du Turkestan. De même, la société accorde des bourses d'étude pour un certain nombre d'étudiants. N'ayant aucune ressource financière, la société compte sur les aides et les dons des bienfaiteurs pour financer toutes ces activités. Durant toutes ces années, nous financions ces activités précitées de prix des peaux des bêtes de sacrifice qu'on amasse pour les vendre. Cette année, ces activités ont cessé, à cause de quelques opinions qui qualifient cet acte de prohibé même s’il est au profit d'une mosquée ou autre. Veuillez clarifier cette question, le plus tôt possible, pour qu'on évite d'emprunter un chemin dévié.

Comment doit être répartie la bête du sacrifice : chaire, tripes et peau ?    

Nous, Musulmans de Pologne, vous informons que nous avons des difficultés à propos du caractère licite des bêtes égorgées, qu'il s'agisse de volailles, de bœufs ou de veaux. Nous avons trouvé une société polonaise prête à coopérer avec nous dans cette affaire.     

Notre question est celle-ci : est-il suffisant de prononcer, chaque matin, la formule " Bismi lâhi, Allahu akbar " qui veut dire " au nom d'Allah, Allah est plus Grand " au début de l'immolation des bêtes, en ayant l'intention que cette formule suffit à rendre licites toutes les bêtes qui seront égorgées pendant toute la journée ?     

De même, nous voulons vous dire que les volailles reprennent conscience et ne meurent pas après leur faire subir un choc électrique. Nous avons constaté cela de nos propres yeux après les avoir fait passer dans une piscine d'eau électrifiée. Et pour rassurer les Musulmans à ce propos, nous voudrions inscrire le mot halal (licite) sur le sachet après avoir obtenu votre accord par une fatwa officielle.

Veuillez savoir que notre société avait construit, pour le compte du Ministère de la Défense en Egypte, deux abattoirs automatiques pour l'égorgement des volailles. Dans ces deux abattoirs, l'égorgement se faisait manuellement.          Le Ministère de la Défense en Egypte demande à notre société que l'égorgement dans les deux abattoirs soit automatique au lieu de l'égorgement manuel. Par conséquent, notre société a fait des contacts avec la plupart des sociétés étrangères expertes en la matière et reçu la réponse suivante :        

1- Dans tous les abattoirs automatiques, il est évident que la volaille, préparée à l'égorgement, est suspendue par les pattes au tapis roulant d'en-haut. Par conséquent, les ailes et la tête ne cessent de s'agiter.        

2- L'abattoir automatique comprend deux machines : la première a pour fonction d'engourdir la volaille avant son passage à l'autre machine d'abattage automatique. L'engourdissement consiste à faire passer une charge électrique dans un bassin plein d'eau pour y mettre la volaille pendant quelques secondes. Cette opération vise à engourdir les ailes et la tête de la volaille et non pas à l'étouffer ni à la mettre à mort. Grâce à ce procédé, la tête de la volaille tombe facilement sur le tapis roulant à couteaux rotatifs pour égorger sans pour autant séparer la tête.        

3- La machine sera équipée d’un magnétophone pour diffuser, plusieurs fois, la formule rituelle de l'égorgement au moment de l’abattage (Bismillah, Allah Akbar – Au nom d'Allah, Allah est plus Grand).         

Veuillez nous fournir l'avis de la Charia à cet effet. L'égorgement, de cette manière, est-il conforme à la Charia ?

Il est connu que le soleil se lève dans les pays de l'Asie du Sud-Est avant les pays islamiques du Moyen-Orient et de l'Afrique. En effet, le problème se pose quant à l'observation du croissant ; car si on observe, d'une manière certaine, le croissant du mois de Dho al-Hijja dans l'un des pays islamiques avec lesquels nous partageons _ nous, les habitants de l'Asie du Sud-est _ une partie de la nuit, tels que l'Egypte, l'Arabie Saoudite, nous nous contentons de cette observation, en soi, pour prendre en considération cette vue du croissant et fixer les jours de la fête du Sacrifice. Ainsi, si ces jours commencent chez nous avant vous, devrons-nous accomplir la prière de la fête, exalter la Grandeur divine, en disant : " Allah Akbar…" et procéder au sacrifice rituel quatre heures approximativement avant vous ? Si tel est le cas, le sacrifice, dans notre pays après l'accomplissement de la prière de la fête et le sermon qui y est prononcé, est-il considéré comme étant effectué avant son temps bien établi ? Sommes-nous autorisés à procéder au sacrifice juste après l'accomplissement de la prière et l'écoute au sermon ? Devrons-nous attendre sans égorger jusqu'à ce que vous accomplissiez la prière, écoutiez le sermon et égorgiez vos bêtes ?

Notre question porte sur le Hadith cité par Mouslim : « Que le fidèle qui, à la vue du croissant du mois de Dhul-Hijja, a l’intention de sacrifier une bête, laisse pousser ses cheveux et ses ongles. »          

Quel est le statut religieux de la personne qui ne formule l'intention d’accomplir le sacrifice rituel الأضحية qu’après en avoir les moyens, sachant que ces derniers ne pourraient être disponibles que le matin même du jour de la fête ?           

Quel est également l’avis religieux relatif à la personne qui part _ en se mettant en état d’Ihram, le 4ième jour de Dhoul-Hijja _ pour accomplir le Pèlerinage dit Tamatto1 ’ تمتع ? Il est à noter que cette personne, en agissant de la sorte, ne s’est abstenue de se tailler les ongles et se couper les cheveux qu’après l’Ihram à savoir le 4ième jour de Dhoul-Hijja.          

Et qu’en est-il du pèlerin qui avait l'intention d’accomplir le Hajj dit moutamatti’ et qui s'est dispensé de l’état d’Ihram dans l’intervalle entre les deux rites de ce type de Hajj ? Il est à souligner que, dans cette intervalle, il ne s’est ni abstenu de se couper les cheveux, ni de se tailler les ongles, ni  même d’avoir des rapports avec l’épouse qu’après s’être mis en état d’Ihram jusqu'au 8ième jour de Dhul-Hijja pour accomplir le Hajj.

Comment repartir la bête sacrifiée ? Doit-on la diviser en trois parts égales ? Faut-il partager chaque organe (le foie, la tête … etc.) en trois ?

Est-il permis d'offrir la totalité de l'offrande sacrificielle sans en manger en guise de charité ? 

Est-il permis de mandater un boucher pour l'immolation de la bête en le chargeant de sacrifier le jour de la grande fête ?