Jeûner le mois de Ramadan sans acco...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Jeûner le mois de Ramadan sans accomplir la prière

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: 0cm 20.9pt 10pt 35.45pt">Quel est l’avis religieux relatif à celui qui jeûne le mois de Ramadan sans accomplir la prière ; son jeûne sera-t-il agrée et récompensé ?

Réponse

 

Il est interdit au Musulman d’abandonner la prière. Allah, le Très-Haut, et Son Messager (P.S.S.L) menacent sévèrement quiconque la néglige. La preuve en est que ce Hadith : « Ce qui nous distingue des mécréants, c’est l’engagement pris pour l’accomplissement de la prière. Quiconque l’abandonne devient mécréant[1]. ».
 
Il est à noter que, dans ce Hadith et d’autres, le terme «devient mécréant» a pour signification que celui qui néglige ce devoir religieux commet un péché majeur et imite les mécréants qui ne font pas la prière. En outre, les péchés majeurs constituent l’une des caractéristiques de l’incroyance à la différence des actes pieux qui représentent un signe de la bonne foi. Pourtant, l’énoncé du terme «devient mécréant» ne veut pas dire forcément que celui qui néglige cette obligation religieuse devient réellement renégat – qu’Allah nous en préserve ! -, pour la simple raison que le fidèle négligeant la prière, ne devient renégat qu’en cas de son déni résolu du caractère obligatoire de la prière. Néanmoins, il commet, par là, un péché majeur.
 
En principe, le Musulman, majeur et responsable, est ordonné d’accomplir tout acte cultuel légiféré par Allah tel que la prière, le jeûne, la Zakat, le Hajj, etc. Il est tenu de les mettre tous en pratique conformément au dire d’Allah : « Ô croyants ! Rangez-vous tous sous la bannière de l’islam[2] ! », ce qui veut dire qu’Allah exhorte les fidèles à tenir leurs engagements en se conformant à Ses législations ainsi qu’en accomplissant leurs actes d’adoration. 
 
Il n’est pas permis donc de faire le choix entre les obligations religieuses de façon à ce que le fidèle en accomplisse certains et en néglige d’autres, et ce, pour éviter d’être désigné par ce verset : « Admettriez-vous seulement une certaine partie du Livre et en rejetteriez-vous le reste[3] ? »
 
En effet, chaque devoir religieux a ses éléments principaux et ses conditions propres et dont l’accomplissement se fait indépendamment des autres devoirs religieux. Si le Musulman accomplit comme il faut certains devoirs et néglige en revanche d’autres, il s’acquitte de ce qu’il a accompli et commet un péché pour ce qu’il a négligé. Par exemple, s’il jeûne sans accomplir la prière, il accomplit un jeûne valide ; car il n’est pas exigé comme condition de validité l’accomplissement de la prière. Pourtant, il a commis un péché majeur pour avoir négligé la prière prescrite, et par conséquent, il doit s’empresser de s’en repentir sincèrement.
 
Pour ce qui est de la récompense, elle est du ressort d’Allah, le Très-Haut. Or, le fidèle accomplissant à la fois le jeûne et la prière aspire plus à la récompense et l’agrément d’Allah que celui qui néglige la prière.
  


[1] Rapporté par l’imam Ahmad, at-Termizi, an-Nissaï et Ibn Maja, et authentifié par at-Termizi, Ibn Hibân et al-Hakim.   
[2] Coran, al-Baqara, 208.
[3] Cora, al-Baqara, 85.
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