Je suis musulmane née et vivante aux Etats-Unis. Il y a trois ans, j’ai eu des rapports avec un Américain chrétien qui m’a promis d’embrasser l’Islam pour pouvoir nous unir par le lien du mariage ; sachant que notre relation interdite a donné le jour à une enfant. Ayant découvert mon histoire avec cet homme, mes parents ont exigé comme condition sa conversion à l’Islam pour qu’ils l’acceptent pour mari. Etant un chrétien convaincu et moi je suis musulmane, il a refusé notre mariage. Pourtant, il donne à ma mère une pension en faveur de ma fille ; pour éviter, semble-t-il, qu’on intente contre lui un procès réclamant une pension considérable. Au mois janvier prochain, mon enfant aura 3 ans et je crains que son père ne réclame son droit à la garde de l’enfant ou, au moins, au partage de la garde. En vérité, je ne veux pas que la fille soit mise à la tutelle d’un père chrétien.

Maintenant, je suis mariée d’un Musulman bon et pratiquant qui ne connait rien de mon histoire que je lui ai cachée pour lui éviter tant de problèmes. Tout ce que mon mari connaît en fait, c’est que j’étais mariée ni plus ni moins. En tout cas, mon mari désire donner son nom à ma fille et la prendre en charge, en attendant le moment opportun pour lui avouer qu’il s’agit de son père adoptif. Je dirais également à ma fille que j’étais mariée d’un homme qui est retourné au christianisme après l’Islam. A l’instant, je n’aime pas mettre ma fille au courant de la vérité pour ne pas la blesser.

A ce propos, il convient de vous avouer qu’au moment où j’ai commis la fornication je ne connaissais rien à propos de l’Islam. Maintenant, je me sens proche de mon Seigneur et je mène une vie conforme aux enseignements de l’Islam surtout après ma deuxième grossesse. La question qui se pose alors : est-il religieusement permis à mon mari de donner son nom à ma fille à condition qu’il la mette plus tard au courant de la vérité ? Lui est-il permis de faire cela pour permettre à ma fille d’obtenir la nationalité égyptienne et priver par la suite son géniteur de son droit à la garde ? Ma fille porte mon nom et moi je porterai le nom de mon mari, m’est-il religieusement permis alors de laisser ma fille porter mon nom ou dois-je lui donner le nom de mon mari ?

Du point de vue religieux, votre rapport avec cet américain est une fornication. Et par conséquent, l’enfant, fruit de cette relation pécheresse, n’est pas considérée comme une enfant légitime ayant le droit de porter le nom de son géniteur. Pourtant, cette enfant peut porter le nom de famille de votre mari musulman. Par exemple, si le nom complet du mari est ‘Abdullah Mohamad Mustafa et le nom de votre enfant est Sara, on peut l’appeler alors Sara Ibrahim Mustafa, c’est-à-dire sans mentionner le nom du mari. En effet, l’adoption, au sens propre du mot, est interdite en Islam ; mais la protection et la prise en charge d’un enfant est un acte autorisé voir recommandé. Ainsi, peut-on dire que donner le nom de sa famille à l’enfant née d’un autre lui évite d’opter pour l’adoption interdite.

Et Allah Seul le sait par excellence.