Quel est l’avis religieux relatif à l’anesthésie appliquée à l’animal avant l’égorgement ? Ce procédé est-il religieusement permis ?

Dans le Coran, Allah, le Très-Haut, dit : « Il vous est interdit de consommer la bête morte, le sang, la viande de porc, celle d’un animal immolé à d’autres divinités qu’à Dieu, la bête étranglée, assommée, morte d’une chute ou d’un coup de corne, ou celle qui a été entamée par un carnassier – à moins qu’elle n’ait été égorgée à temps –, ainsi que celle qui a été immolée sur un autel païen. Il vous est également interdit de consulter le sort au moyen de flèches divinatoires, car cela ne peut être que perversité. Désormais, les négateurs ont perdu tout espoir de vous détourner de votre religion. Ne les craignez plus ! Mais craignez-Moi ! Aujourd’hui, J’ai amené votre religion à son point de perfection ; Je vous ai accordé Ma grâce tout entière et J’ai agréé l’islam pour vous comme religion ! Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non par désir de mal faire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux ⁽¹⁾. ».
Le Prophète dit également : « Allah recommande la perfection en toute affaire. Si vous tuez un animal, faites-le de la manière la plus douce ! Avant d’égorger une bête, il faut aiguiser d’abord sa lame pour ne pas la faire souffrir⁽²⁾ . ».
Selon les savants, la recommandation religieuse en matière d’immolation prévoit que le fidèle doit aiguiser sa lame, faire coucher doucement la bête sur le côté, l’égorger et la laisser mourir en douceur sans hâter le dépouillement. Ce sont en effet des ordres divins qu’il faut respecter lors de l’égorgement d’une bête.
Pour ce qui est de l’anesthésie appliquée à l’animal, elle est religieusement permise si elle affaiblit uniquement sa résistance avant l’immolation en s’assurant que l’anesthésie n’a pas provoqué sa mort avant l’immolation. Par contre, si l’anesthésie provoque la mort de l’animal avant l’immolation, il s’agit alors d’une bête morte interdite à la consommation.
Et Allah Seul le sait par excellence.
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(1)Coran, al-Ma’ida, 3.
(2)Rapporté par l’imam Muslim dans son Sahih d’après le hadith rapporté par Chaddad Ibn Aws.