D’abord, je m’excuse de poser cette question. Est-il vraiment autorisé du point de vue religieux de pratiquer la sodomie sur l’épouse ? J’étais choqué en lisant sur Internet des versions rapportées d’après des savants de renom comme l’imam Malek autorisant la sodomie pratiquée sur l’épouse. Qu’en dites-vous ?

 Sodomiser une femme est un acte de fornication s’il est pratiqué sur une femme autre que l’épouse et un acte illicite et un péché dont l’auteur est maudit conformément au dire du Prophète : « Que soit maudit quiconque sodomise sa femme ! » (Rapporté par Ahmad et Abu Daoud). Ce hadith a été rapporté en d’autres termes : « Le regard d’Allah ne serait jamais porté sur l’homme qui sodomise sa femme. » (Rapporté par Ahmad et Ibn Maja), « Le Messager d’Allah a interdit la sodomie pratiquée sur l’épouse. » (Rapporté par Khozayma et mentionné par Ahmad et Ibn Maja). L’émir des croyants ‘Ali Ibn Abi Talib rapporte que le Prophète dit : « Ne prenez pas vos femmes par derrière ! ». ‘Amr Ibn Cho’ib rapporte d’après son père et son grand père que le Prophète a donné à l’amour anal avec l’épouse l’appellation « sodomie mineure ». (Rapporté par Ahmad dans son Mosnad ».
Pour la version attribuée à Malik selon laquelle il autorise cet acte ignoble, il s’agit d’une version infondée. La preuve en est la réponse de Malek lui-même à la personne qui lui a posé cette question : « On dit que vous avez autorisé la sodomie pratiquée sur l’épouse, est-ce vrai ? ». « C’est un mensonge fabriqué à mon sujet. N’as-tu pas entendu le verset coranique qui dit : « Vos femmes sont pour vous comme un champ de labeur. Allez à vos champs comme vous l’entendez. ». Est-il logique de semer dans une terre inculte ?! Donc, les rapports ne doivent se faire qu’au champ de reproduction. ». Commentant ce dialogue, Averroès dit : « C’est l’avis le plus raisonnable. ».
En tout cas, l’amour anal avec l’épouse n’entraine ni le divorce ni la dissolution du mariage. Mais les deux époux, éprouvés de ce mal, doivent tous les deux y renoncer. S’il arrive que l’un de deux refuse, l’autre ne doit pas céder à sa volonté ; car on ne doit pas obéir à un ordre contraire à l’ordre d’Allah. Si le mari persiste, la femme, qui a épuisé tous les moyens de l’en détourner, a le droit d’intenter un procès de dissolution du mariage.
Allah Seul le sait par excellence.