Mon ami a transitionné vers le genre féminin. Cette personne qui a passé quelques temps en tant que femme souhaite maintenant le retour pour toujours à son genre initial malgré l’ablation de ses organes masculins. Après avoir subi l’opération de transsexualisme, elle a été dévorée de vifs remords et veut se repentir à Allah pour avoir commis un tel péché majeur. Mes questions sont les suivantes : quelle attitude doit-on adopter à l’égard de cette personne : la considère-t-on femme ou homme ? Cette personne a-t-elle le droit de se marier ? Et avec qui ? Sa prière est-elle religieusement valide ? Peut-elle l’accomplir à la mosquée ? Est-elle considérée comme musulmane autorisée d’accomplir le grand et le petit pèlerinage ?

Dans ce cas d’exception, il faut avoir recours à un comité formé de médecins spécialistes et de jurisconsultes musulmans pour déterminer la nature de ce cas et savoir si les troubles dont subissait la personne opérée étaient génétiques ou psychologiques. Ce comité doit préciser également si l’opération de transsexualisme était basée ou non sur de solides justifications médicales. Il convient également de diagnostiquer l’état psychologique de cette personne au moment présent. Y a-t-il une possibilité de l’opérer de nouveau pour recouvrir sa masculinité perdue ? Sa vie après cette opération de correction reprendra-t-elle son cours normal ou devient-elle de plus en plus misérable ? En effet, la charia est basée sur la nécessité de dissiper la gêne, c’est pourquoi, l’attitude à adopter à l’égard de cette personne doit prendre en considération l’intérêt de la personne conformément à cette règle. En tout cas, l’Islam de cette personne est incontestable malgré cette opération de changement du genre ; et par conséquent, sa prière, son grand et petit pèlerinage sont religieusement valides. Cette opération, justifiée ou non, n’affecte en rien son islam ; car justifiée n’entraine aucun reproche ; non justifiée est un péché qui pourrait être absout par le repentir.

Allah Seul le sait par excellence.