Compenser les prières intentionnell...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Compenser les prières intentionnellement manquées

Question

Quel est l’avis religieux relatif à la compensation des prières volontairement manquées ?

Réponse

Les quatre écoles de fiqh et la majorité des jurisconsultes anciens et tardifs sont d’avis que les prières intentionnellement manquées doivent être compensées. Ils estiment également que ces prières, quoique nombreuses, doivent être prioritairement accomplies avant celles surérogatoires conformément au dire du Prophète : « Compensez les obligations religieuses manquées ; car il s’agit du droit d’Allah qui doit avoir le dessus. ».

Dans al-Moghni, l’imam Ibn Qudama le hanbalite dit : « Les nombreuses prières manquées doivent être compensées tant que cela ne cause ni peine ni perte des biens. ». Avis également partagé par l’imam Ahmad.

Si le fidèle ne sait pas le nombre des prières manquées, il ne devra pas cesser d’accomplir des prières jusqu’à avoir la certitude qu’il a tout compensé.

Dans la version de Saleh, l’imam Ahmad dit : « Le fidèle doit continuer à effectuer des prières jusqu’à avoir l’impression qu’il n’en a rien laissé. Il doit également se contenter de l’accomplissement des prières prescrites conformément à l’acte du Prophète. Ayant manqué quatre prières lors de la bataille d’al-Khandak, le Prophète a ordonné à Bilal d’appeler successivement à l’accomplissement des quatre prières manquées commençant par az-Zuhr, al-‘Asr, al-Maghreb et finissant par al-'Ishā’. Entre ces quatre prières de compensation, le Prophète n’a pas effectué des prières surérogatoires. Dons, il faut s’occuper de la compensation des prières prescrites ; car elles sont prioritaires à celles surérogatoires. Pourtant, nul inconvénient religieux à ce que le fidèle accomplisse des prières surérogatoires dans l’espace intercalé entre un petit nombre de prières prescrites à compenser. La preuve en est que le Prophète a effectué sunat al-Fajr avant la compensation de la prière prescrite du matin. »

Pour conclure, il vaut mieux accomplir conjointement la prière prescrite avec une autre manquée de même nature ; c’est-à-dire que le fidèle effectue par exemple avec la prière du matin une autre prière manquée du matin, et avec la prière du midi une autre manquée du midi et ainsi de suite.

Et Allah Seul le sait par excellence.

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