Sortir en période de viduité

Dar al-Iftaa d'Égypte

Sortir en période de viduité

Question

Je suis enseignante à une école préparatoire. Peux-je reprendre mon travail à cette école avant l’expiration de la période de deuil pour mon mari récemment décédé, sachant qu’au début de l’année scolaire, nul congé ne sera pas accordé ?

Réponse

Il est bien établi, dans la Charia, que la veuve en deuil doit éviter de se parer, de se parfumer, d’exhiber sa joie, et de quitter le foyer conjugal : « Les femmes qui ont perdu leurs maris sont tenues d’observer une période de viduité de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, vous n’êtes plus responsables de la manière dont elles disposeront honnêtement d’elles-mêmes. Dieu est bien Informé de ce que vous faites1. ». En effet, la divorcée ou la veuve est religieusement autorisée de sortir du foyer conjugal au cours du jour ou d’une partie de la nuit pour gagner son pain quotidien et satisfaire ses besoins. Jabir dit : « Pendant que ma tante maternelle, irrévocablement divorcée, s’occupait de la cueillette des dattes, on lui a reproché ce fait. Alors, elle est allée voir le Prophète pour l’interroger à ce propos : « Sors et ramasse tes dattes ; pourvu que tu en fasses aumône ou en donne en charité2 . ». De son côté, Moujahid rapporte : « La bataille d’Ohod a fait un nombre considérable de martyrs parmi les combattants musulmans dont les épouses se trouvent obligées d’observer une période de deuil. Certaines de ces veuves étaient avoisinantes les unes des autres. Un jour, elles sont venues dire au Prophète : « O Prophète ! Fuyant la solitude pendant la nuit, nous nous réunissons chez l’une de nous jusqu’au lever du jour. », « Consolez-vous en causant comme vous voulez chez l’une d’entre vous ; mais lorsque vous décidez de dormir, vous devrez regagner le foyer conjugal3 . », Dit le Prophète.

En l’espèce, il est permis à la demandeuse de reprendre son travail en période de deuil à condition qu’elle passe la nuit dans le foyer conjugal.

Coran, al-Baqara. 234.

Rapporté par an-Nassâ’î et Abu Da’oud.

Cité dans Sunan al-Bayhaqi.

 

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