Fécondation in-vitro et louage des utérus
Question
Réponse
La fécondation in vitro effectuée par le sperme de l'époux et l'ovule de l'épouse puis l'injection de l'ovule fécondée dans l'utérus de l'épouse ne déroge pas à la Chari'a, s'il y a certitude que l'ovule fécondé à l'extérieur de l'utérus, est bien celui de l'épouse et le sperme fécondateur est celui de l'époux et non pas d'un autre homme, que l'injection a eu lieu dans l'utérus de cette épouse, et non pas d'une autre femme, que cette opération est exigée par une nécessité médicale comme l'atteinte d'une maladie empêchant la conception ou impossibilité pour l'épouse de concevoir autrement, que cette opération soit faite par un médecin spécialisé et équitable. Quant au louage des utérus, il est prohibé et interdit par la Chari'a. A ce propos, le Complexe des Recherches Islamiques a émis sa décision n° 1, dans la séance tenue le 29/3/2001, interdisant la gestation pour autrui. De même, les jurisconsultes contemporains ont prohibé à l'unanimité ce processus, vu l'impossibilité d'identifier, en présence d'une mère porteuse, la vraie mère de cet enfant à venir: Est-ce la femme donneuse de l'ovule dont l'enfant porte tous ses gênes héréditaires? Ou bien la femme porteuse, qui l'a porté dans son sein durant son développement et son évolution, jusqu'à devenir fœtus complet? A cela viennent s'ajouter les conséquences néfastes et des grands conflits provoqués par cette opération, ce qui va à l'encontre de l'objectif du Grand Législateur visant à l'établissement de l'ordre et la stabilité des situations et à l'élimination des conflits ou, au moins, les limiter dans la mesure du possible.