Zakat de l'argent économisé

Dar al-Iftaa d'Égypte

Zakat de l'argent économisé

Question

ign: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: 0cm 1cm 10pt 42.55pt">Quel est l’avis religieux relatif à l’argent économisé pour acheter un foyer conjugal et couvrir les frais du mariage, sachant que cet argent a atteint le taux exigible de la Zakat et qu’une année lunaire s’est écoulé sur lui. Au cas où la Zakat doit être prélevée sur ces économies, comment alors l’estimer pour les années passées ? 

Réponse

Il est bien établi que la possession du nisab annuel affranchi des dettes et excédent aux besoins nécessaires de l’homme est la condition d’obligation de la Zakat.
Ibn Malak, le savant hanéfite, a minutieusement expliqué ce qu’on entend par le nécessaire :
« Le nécessaire est tout ce qui protège l’homme contre le péril  soit effectivement tel que la pension, le logement, l’arme, l’habit nécessaire pour se munir contre la chaleur ou le froid, soit potentiellement tel que la dette ; car l’endetté a besoin de ce nisab pour s’en acquitter pour éviter la prison, les outils d’un métier, le meuble, la monture, les livres pour les gens de science, etc. L’argent consacré à la satisfaction de l’un de ces besoins est considéré comme s’il n’existait pas, tout comme l’eau destiné à désaltérer la soif est considérée inexistante, raison pour laquelle il est autorisé d’avoir recours au Tayamoum (ablutions à sec)[1]. »
Donc, Ibn Malak dit clairement que nulle Zakat ne serait due à celui qui consacre une somme d’argent pour satisfaire un besoin, même s’il l’a depuis douze mois lunaires.  Toutefois, l’auteur d’al-Bahr ar-Raïq (2/222) le contredit en disant : « Ce dire d’Ibn Malak est contredit par ce qui est mentionné dans al-Mi’raj et al-Badaï’, à savoir que l’argent destiné à l’économie ou aux dépenses nécessaire est soumis à la Zakat. »
A la fin de cette citation, Ibn ‘Abdine commente : « Comme les propos d’Ibn Malak s’accorde bien avec l’énoncé des textes, il vaux mieux donc recourir à la conciliation, à savoir soumettre à la Zakat la somme restant après la satisfaction de tous besoins si elle atteint le taux exigible de la Zakat et sur laquelle s’est écoulée une année lunaire. Et ce même avec l’intention de la garder pour couvrir les dépenses dans l’avenir faute de dépenses durant la période de douze mois lunaires, contrairement à la somme sur laquelle s’est écoulée une année lunaire qui devait être dépensée pour subvenir aux besoins. »   
En l’espèce, l’argent économisé pour acheter un foyer conjugal et couvrir les frais du mariage est considéré comme argent destiné à satisfaire une nécessité. Donc, il n’est pas soumis à la Zakat
 
 
 


[1] Hachiat Ibn ‘Abdine 2/6.
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