Droit acquitté par le jeûne en faveur de l’ayant-droit
Question
Le demandeur a dérobé une somme d’argent sans l’autorisation de son propriétaire et il veut se repentir. Peut-il accomplir le jeûne au profit de ce propriétaire ou doit-il lui restituer cette somme d’argent ?
Réponse
Il est religieusement établi que les droits ne peuvent être quittes que par le règlement ou le renoncement. A cet égard, le Prophète (P.S.S.L) dit :
« A quiconque prend incombe la restitution. [1] »
Sur ce, accomplir le jeûne en faveur de l’ayant-droit ne constitue pas un moyen d’acquittement ; mais il faut que le fidèle restitue le droit à son propriétaire ou qu’il en soit quitte par renoncement de la part de ce dernier. Notons que parmi les conditions du repentir sincère, en matière d’acquittement des droits des gens, figure le fait de restituer les droits à leurs propriétaires, de regretter d’avoir commis le péché tout en ayant une détermination ferme de ne plus y revenir.
[1] Cité par Abu Da’oud, at-Termizi, Ibn Maja, Ahmad d’après Samra Ibn Ghandab. Il est également jugé authentique par al-Hakem.