Huile odorante mélangée avec l’alco...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Huile odorante mélangée avec l’alcool

Question

ograph; text-align: justify; text-indent: 1cm; margin: 0cm 6.75pt 10pt 35.45pt">Nous avons passé en revue la demande numéro 2156 pour l’année 2003 contenant ce qui suit :
Le demandeur possède une usine de fabrication du parfum où on ajoute à l’huile odorante l’alcool d’une proportion qui va de 80 à 90 % de l’ensemble de la matière odorante. Quel est l’avis religieux relatif à ce mélange, au revenu résultant de cette industrie ainsi qu’à l’usage de ce genre de parfum ?

Réponse

 

La majorité des savants jugent impur de nature le vin. Dans son exégèse, al-Qortobi commente ce verset : « Ô vous qui croyez ! Les boissons alcoolisées, les jeux de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont autre chose qu’une souillure diabolique. Fuyez-les ! Vous n’en serez que plus heureux[1] ! », par le suivant : juger impur le vin est le dire de la majorité des savants, contrairement à l’avis de Rabi’a, al-Layth Ibn Sa’d et al-Mazni, compagnon de Chaféi et certains savants tardifs de Bagdad et de Kairouan qui juge pur de nature le vin.
Si l’alcool utilisé pour diluer la densité de la matière concentrée de parfum est de l’alcool éthylique, il aura le statut du vin, et par conséquent, son usage dans la composition du parfum rend impur ce dernier et provoque l’interdiction d’en faire usage, c’est, en effet, l’avis de la majorité des savants. En revanche, l’usage de l’alcool éthylique dans le parfum est permis selon Rabi’a, al-Layth et al-Mozni, ainsi que d’autres désignés par al-Qortobi dans son exégèse ; parce qu’ils ne jugent pas impur de nature le vin. Donc, il s’agit d’une question controversée à propos de laquelle les règles établies prévoient qu’éviter la divergence est un acte recommandé. Il est également établi que celui qui a affaire à une chose dont l’usage fait l’objet de controverse et qui n’arrive pas à s’en passer, est autorisé d’adopter l’avis autorisant. Et par conséquent, il est préférable, pour le demandeur, de faire usage d’autres liquides que l’alcool pour diluer la densité du parfum, afin d’éviter la divergence et d’avoir la conscience tranquille. Pourtant, s’il fait usage de l’alcool dans le parfum en se référant aux avis l’autorisant, il ne commet pas par là un péché, et par conséquent, le revenu produit de cette industrie est religieusement licite.                          


[1] Coran, al-Ma’ida, 90.
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