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Acheter par la voie bancaire les équipements d’une usine pharmaceutique
Question
Quel est l’avis religieux relatif à l’achat des équipements d’une usine pharmaceutique par l’entremise de la banque, de sorte que la banque achète ces équipements et les vend aux associés avec une augmentation bien fixée ?
Réponse
Il est religieusement permis de vendre un objet au comptant ou à terme avec augmentation ; notons que l’augmentation du prix contre le délai défini de payement est autorisée du point de vue de la majorité des jurisconsultes ; vu qu’il s’agit d’une transaction licite dite Morabaha (profit mutuel). En effet, le délai de payement accordé - bien qu’il ne soit pas effectivement un bien - mérite, dans ce genre de vente licite dite Morabaha, une augmentation du prix si le contrat le stipule. L’autorisation de cette forme de transaction est justifiée par les raisons suivantes : (1) L’existence d’un accord mutuel entre les deux contractants. (2) Le besoin pressant des gens – acheteurs et vendeurs – de recourir à ce procédé de vente. (3) L’absence de quoi empêcher la conclusion d’un tel contrat.
En l’espèce, dans ce genre de transaction, la banque n’est qu’un intermédiaire qui achète la marchandise et en devient effectivement ou potentiellement propriétaire. Ensuite, elle la vend à crédit avec augmentation contre un délai déterminé, procédé religieusement autorisé conformément à la règle juridique selon laquelle « Une fois la marchandise se trouve en possession d’un intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur, il n’y aura pas d’usure. »
