Invocations collectives à haute voi...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Invocations collectives à haute voix à la suite d’une prière

Question

avis religieux relatif aux invocations collectives à haute voix après la prière ?

Réponse

 

En effet, l’ordre d’invoquer Allah à voix haute ou baisse après la prière est assez général pour contenir toutes les divergences. Cet ordre mentionné dans le verset 103 de la sourate an-Nissa est généralement émis :
« Quand la salât est terminée, continuez à invoquer Dieu, que vous soyez debout, assis ou couchés. »  
 
 Alors, cet ordre doit être pris dans sa généralité à moins qu’il ne soit restreint par la Chari’a.
 
En outre, la Sunna fait mention du Dhikr à haute voix après la prière :
« Du vivant du Prophète, on invoquait Allah à haute voix après la prière[1]. »   
 
Ibn ‘Abass dit :
« Je constatais la fin de la prière à l’écoute des invocations des fidèles. »
Dans une autre version : « Je constatais la fin de la prière présidée par le Prophète à l’écoute du Takbir (dire : Allahu Akbar). »
 
Les Ulémas, qui s’appuient sur le sens général de ces Hadiths, jugent légitimes les invocations à haute voix après la prière. Quant à ceux qui les considèrent comme Hadiths visant à instruire, ils estiment qu’il est préférable qu’on baisse la voix lors de ces invocations. En tout cas, tous les Ulémas s’accordent sur la légitimité des invocations faites de ces deux manières. Il est à noter que l’avis le plus considérable à ce sujet est celui de l’auteur de Maraqi al-Falah où il a établi une conciliation entre les Hadiths et les avis des Ulémas qui divergent sur la préférence de baisser ou d’élever la voix pendant les invocations. Il dit : « Cela dépend des personnes, des circonstances, des temps, et des objectifs. Par conséquent, il est préférable de baisser la voix pendant les invocations si on craint, en haussant la voix, l’ostentation ou si on cause des ennuis, sinon les invocations à haute voix est préférable. ». Alors, il incombe aux Musulmans de ne pas faire de tel sujet un objet de divergence et de sédition. Car on ne récuse pas l’acte qui fait l’objet de divergence. Il vaut mieux, donc, laisser les gens agir à leur gré : baisser ou hausser la voix ; vu que la manière d’accomplir les invocations après la prière est laissée au choix de chaque fidèle. 


[1] Rapporté par al-Boukhari et Musleim d’après Ibn ‘Abass. 
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