Déterminer le sexe du fœtus

Dar al-Iftaa d'Égypte

Déterminer le sexe du fœtus

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm">Quel est l’avis religieux relatif à la détermination du sexe du fœtus à travers la technologie moderne (fécondation in vitro), procédé par lequel on féconde l’ovule de l’épouse par le sperme de son mari ?

Réponse

 

Allah, le Très-Haut, a créé l’être humain d’une manière harmonieuse et en a fait un couple homme et femme, tout en donnant à chacun les caractéristiques compatibles avec le rôle pour lequel il a été créé. C’est là, en fait, la loi de la création de l’être humain qui lui garantit la continuité :  
 
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse, fit naître de ce couple tant d’êtres humains, hommes et femmes ! Craignez Dieu au nom duquel vous vous demandez mutuellement assistance ! Respectez les liens du sang. En vérité, Dieu vous observe en permanence[1]. », « (…) que c’est Lui qui crée les deux éléments du couple, le mâle et la femelle, [46] d’une goutte de sperme quand elle est éjaculée[2]. », « De toute chose Nous avons créé un couple. Peut-être serez-vous amenés à y réfléchir[3]. ».
 
La Sagesse d’Allah, l’Omnipotent et l’Omniscient, a bien voulue cette diversité de la Création et cet équilibre dans la nature : « À Dieu appartient le Royaume des Cieux et de la Terre. Il crée ce qu’Il veut. Il donne des filles à qui Il veut. Il donne des enfants mâles à qui Il veut, [50] ou à la fois des enfants, de sexe différent, et Il rend stérile qui Il veut. Il est Omniscient et Puissant[4]. »
 
La question portant sur la détermination du sexe du fœtus peut être traitée sur deux plans différents : individuel ou collectif.
 
Sur le plan individuel : nous devons prendre en considération la règle juridique selon laquelle « toutes les choses sont en principe permises ». Donc, l’homme a le choix de se marier ou non, d’avoir ou non des enfants, de recourir ou non au planning familial ; chacun selon ses propres conditions.
 
En principe, il est religieusement permis à l’homme d’adopter - suivant le conseil des spécialistes - certains procédés qui pourraient augmenter la chance d’avoir le sexe désiré de l’enfant soit par la suivi d’un certain régime alimentaire, soit par le respect des heures propices aux rapports sexuels avant ou pendant l’ovulation soit par le recours au tri des spermatozoïdes, etc. Et par analogie, il est religieusement permis d’avoir recours à l’examen microscopique des chromosomes et de DNA pour le même objectif. Du point de vue de la charia, rien n’empêche d’avoir recours à de tels procédés, à condition que la technologie adoptée dans ce domaine n’ait pas à l’avenir des effets maléfiques sur la santé de l’enfant ; et c’est aux médecins spécialistes de le décider ; car il n’est pas admissible que l’homme fasse l’objet d’essais ou de manipulation.
 
Sur le plan collectif : la détermination du sexe du fœtus d’une manière collective aura de graves conséquences, faute d’équilibre de la nature de la création et faute d’égalité du nombre de natalité entre mâles et femelles en tant qu’élément fondamental de la continuité de la race humaine. Agissant de la sorte, la détermination du sexe de l’enfant trahit une opposition tacite à la Volonté d’Allah et à Son ordre établi pour le bien-être de l’humanité.
 
Et par conséquent, il y a une différence entre la détermination du sexe du fœtus sur le plan individuel et celle sur le plan collectif ; cette différence entraîne évidemment une différence de jugement religieux, vu la règle juridique selon laquelle «l’avis religieux portant sur l’individu diffère de celui portant sur la collectivité. ». La preuve en est les multiples exemples cités dans les ouvrages de fiqh dont : « Il est permis de combattre les habitants d’un village qui abandonnent tous l’accomplissement de la prière surérogatoire de l’aube ou l’appel à la prière. En revanche, cet acte d’abandon est toléré sur le plan individuel. »    

[1] Coran, an-Nissa, 1.
[2] Coran, an-Najm, 45, 46.
[3] Coran, az-Zaryat, 48.
[4] Coran, ach-chura, 49, 50.
Partager ceci:

Fatwas connexes