Accomplir la prière dans un endroit usurpé
Question
Quel est l’avis religieux relatif à la prière accomplie dans un endroit usurpé ?
Réponse
Il est religieusement interdit d’usurper la terre d’autrui pour y construire une mosquée ; car Allah est Bon et n’accepte que ce qui est bon. Dans le Coran, Allah, le Très-Haut, dit : « Ne fréquente jamais une telle mosquée ! Car il en est une autre qui a été fondée dès le premier jour, sur la crainte révérencielle du Seigneur et qui est plus digne de ta présence. On y trouve des hommes qui aiment se purifier, et Dieu aime ceux qui se purifient93. »
Dans la Sunna, le Prophète dit : « Celui qui s’approprie injustement ne serait-ce qu’empan de terre sera englouti tout au fond de sept couches de terre. 94. ».
Pour leur part, les jurisconsultes précisent que le terme « mosquée » ne s’applique qu’à l’endroit où la prière est fréquemment accomplie ou bien à l’endroit que le propriétaire consacre à la prière. Donc, il faut que le morceau de terre représente une propriété légale au moment d’en faire mosquée ; car, dans ce cas, cette terre sera comptée comme Waqf. Parmi les conditions de validité et d’exécution figurent celle qui exige unanimement la possession légitime du bien légué.
Dans al-Majmou’ Charh al-Mohazab, vo, 3, p, 164, l’imam an-Nawawi dit : « La prière effectuée sur un terrain usurpé est à l’unanimité interdite. Pourtant, les jurisconsultes ont divergé à propos de la validité de cette prière et de la récompense accordée à son accomplissement. »
Dans Qawa’ed al-Ahkam, al-‘Izz Ibn ‘Abdel Salam dit : « La retraite rituelle dans une mosquée construite sur une terre sui se révèle usurpée est invalide. ».
Et Allah Seul le sait par excellence