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Coït durant le jeûne d’un jour manqué du Ramadan
Question
Nous avons reçu la demande n° 2339, pour l'année 2003, comprenant ce qui suit :
Quel est l'avis religieux relatif au coït entre époux durant le jeûne compensatoire du Ramadan ?
Réponse
Si un homme couche avec sa femme durant la journée du mois de Ramadan, il devra, outre la compensation du jour de jeûne manqué, jeûner soixante jours successifs et se repentir en regrettant cet acte commis et décidant de ne plus jamais recommencer. Pourtant, il ne doit rien si sa femme seulement qui jeûne.
Pour la femme qui rompt son jeûne obligatoire par un coït, elle doit seulement compenser son jeûne manqué conformément au Hadith selon lequel le Prophète a imposé une expiation seulement à l'homme qui commet cet acte. La preuve en est que si l'expiation est imposée, le Prophète l’aurait dit clairement. En effet, le Prophète s’est prononcé seulement sur l’expiation de l’homme et gardé le silence sur le sort de la femme. Ce qui nous permet d’en conclure que la femme doit seulement compenser le jeûne manqué sans expiation quelconque. Tel est l'avis religieux relatif au coït durant la journée du Ramadan.
En ce qui concerne le coït pendant le jeûne d’un jour manqué de Ramadan, al-Qortobi mentionne dans son exégèse que la majorité des Ulémas estiment que celui qui commet cet acte est un pécheur et doit compenser ce jour sans expier. Cet avis est basé sur le Hadith de Om Hani'e qui, en état de jeûne le jour de la conquête de la Mecque, a bu ce qui reste du verre d'eau du Prophète : « Ô Messager d'Allah ! Je jeûnais et pourtant, j'ai détesté de laisser ce qui reste de ta boisson. », « Compensais-tu un jeûne manqué ? » Lui demanda le Prophète. " – Non ! – Alors aucun grief contre toi.[1] »
Dans as-Sonan al-Kobra, an-Nassa'i mentionne dans une version que le Prophète dit : « Si tu compensais un jour manqué du Ramadan, jeûne un autre jour à la place, mais s'il s'agit d'une compensation du jeûne non-obligatoire, tu peux le compenser ou non. »
C'est pourquoi Ibn Rushd dit dans Bidayat Al-Mogtahid (1/224) : « La majorité des Ulémas s'accordent sur l'exonération d'expiation pour celui qui rompt volontairement un jour de compensation de jeûne de Ramadan, puisque ce jour n’a pas le caractère sacré d’un jour de Ramadan. »
Dans le cas ci-présent, il faut que le demandeur jeûne, un autre jour à la place du jour de compensation sans aucune expiation, comme le prévoit la majorité des Ulémas.
