La femme nommée au poste du juge

Dar al-Iftaa d'Égypte

La femme nommée au poste du juge

Question

Est-il religieusement permis de nommer la femme au poste du juge conformément à l’avis de l’école chaféite ?

Réponse

 

La majorité des savants y compris les chaféites n’autorisent pas à la femme d’être juge ; car à cette époque-là, ce poste revêtait un caractère religieux tout comme l’imamat de la prière, le califat, etc. Mais dans l’Etat civil régi par le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, le juge ne fait qu’appliquer la loi établie et n’est pas tenu de déployer des efforts d’interprétation et d’adopter un avis d’une certaine école de fiqh. Ce qu’il lui faut seulement, c’est la compréhension de la loi civile et le pouvoir de l’appliquer au cas juridique.
Ainsi, le juge, dans le système judiciaire d’aujourd’hui, n’est qu’un simple membre d’un corps juridique qui doit être fidèle à la loi sinon son jugement est susceptible d’être réfuté. Son autorité est limitée de sorte que son jugement contesté ne devient contraignant qu’après sa ratification de la part de la cour d’appel puis de la cour de cassation.
En revanche, l’autorité du juge dans le système islamique selon lequel le juge doit être homme diffère largement de celle du juge dans le système civil. Dans le premier système, le juge jouit d’une autorité religieuse et son jugement est contraignant à condition qu’il soit basé sur l’avis d’une école de fiqh et ne contredit pas un texte religieux évident ou un consensus formel.  
 Toutefois, certains chaféites jugent exécutoire le jugement de la femme juge nommée par un sultan puissant. C’est, en effet, l’avis qui s’adapte le plus aux conditions de notre époque.

Et Allah Seul le sait par excellence.                

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