À l’occasion de la Journée internationale des familles, le Mufti de la République affirme : la résilience de la famille palestinienne face à la machine de mort et de destruction est une preuve de la trahison par la communauté internationale de ses propres valeurs proclamées.

Son Éminence le Professeur Dr. Nazir Mohamed ‘Ayyad, Mufti de la République et président du Secrétariat général des institutions de fatwa dans le monde, rappelle que la Journée internationale des familles, célébrée chaque année le 15 mai, constitue une occasion mondiale pour rendre hommage à la famille et à son rôle central dans la construction des sociétés ainsi que dans la préservation des valeurs humaines et sociales qui lient ses membres. Cette journée est un rappel de la valeur fondamentale de la famille en tant que fondement d’une vie stable et digne, et un droit humain qui doit être protégé et soutenu partout dans le monde.
Son Éminence exprime son profond regret de voir cette journée, censée honorer la famille et son rôle dans le développement des sociétés, coïncider avec une période où la famille palestinienne endure les formes les plus cruelles de souffrance sous le poids des tueries et des déplacements forcés. La résilience de la famille palestinienne face à la machine de mort et de destruction est devenue un témoin du reniement par la communauté internationale de ses valeurs proclamées. Le ciblage systématique des maisons et des camps de réfugiés, les bombardements qui ne distinguent ni femme ni enfant, ont privé la famille palestinienne de son droit à la sécurité, ébranlé sa stabilité et laissé en elle des blessures profondes et inguérissables, dans une scène sanglante qui incarne une tragédie humaine flagrante et qui interpelle la conscience du monde.
Le Mufti de la République appelle la communauté internationale à assumer de toute urgence et de manière effective ses responsabilités éthiques et humanitaires, afin de mettre un terme à ces violations qui portent atteinte à l’institution familiale palestinienne, de travailler à sa protection contre la dislocation et le déplacement délibéré, de garantir son droit à la sécurité et à la stabilité, et de préserver son unité face au ciblage méthodique qui s’acharne à détruire les maisons sur leurs habitants et à déraciner les familles, en violation manifeste de toutes les conventions et chartes internationales.