Communiqué de Dar al-Iftâ' concerna...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Communiqué de Dar al-Iftâ' concernant l’interdiction religieuse du cannabis (haschisch)

Communiqué de Dar al-Iftâ' concernant l’interdiction religieuse du cannabis (haschisch)

Dar al-Iftâ’ a suivi avec attention les discussions soulevées autour du jugement relatif à la consommation du cannabis (haschisch), et tient à affirmer ce qui suit :

  • La noble loi islamique (la charia) a honoré l’être humain et a considéré la préservation de sa vie et de sa raison comme faisant partie des cinq nécessités fondamentales reconnues par toutes les législations divines : la vie, la raison, la religion, l’honneur ou la descendance, et les biens ou la propriété. Ces nécessités sont protégées afin que l’être humain puisse remplir le rôle de vicaire de Dieu sur terre et s’emploie à la construire.
  • C’est pourquoi l’islam a interdit de manière catégorique tout ce qui nuit à la vie ou à la raison. Parmi les choses interdites : les drogues de tous types, quelles que soient leurs appellations — qu’elles soient naturelles ou chimiques, et quel que soit leur mode de consommation : par ingestion, inhalation ou injection.
  • En effet, elles provoquent de graves préjudices et de nombreux méfaits : elles corrompent l’intelligence, détruisent le corps, et causent bien d’autres dommages aux individus comme aux sociétés.
  • Allah — Exalté soit-Il — dit :

« Et ne vous jetez pas vous-mêmes dans la destruction » [Sourate al-Baqara, verset 195], et Il dit également : « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Certes, Dieu est Miséricordieux envers vous » [Sourate an-Nisâ', verset 29].

  • De même que la charia a interdit toute substance enivrante, elle a également interdit toute substance stupéfiante ou affaiblissante.
    L’imam Ahmad, dans son Musnad, et Abou Dâwûd, dans ses Sunan, rapportent d’après Umm Salama (qu’Allah l’agrée) qu’elle a dit :

« Le Messager d’Allah ﷺ a interdit toute substance enivrante et toute substance affaiblissante (mufattir). »

  • Les savants sont unanimes sur l’interdiction de toute substance stupéfiante ou affaiblissante, même si elle n’est pas enivrante.
    L’imam Badr ad-Dîn al-‘Aynî, de l’école hanafite, rapporte ce consensus dans son ouvrage al-Bināya à propos de la résine de haschisch (جَوْهَر الحشيش), affirmant qu’elle est une drogue, qu’elle affaiblit et provoque la paresse, et qu’elle comporte de nombreuses caractéristiques blâmables.

Il conclut que le consensus des savants postérieurs s’est établi sur son interdiction.

  • Les principes juridiques de la charia conduisent également à l’interdiction de toutes les drogues, quels que soient leurs types et leurs formes, car leur usage répété est prouvé comme étant nuisible sur le plan physique et psychologique.

Or, ce qui est nuisible est interdit, conformément au hadith prophétique :
« Il ne faut ni se nuire ni nuire à autrui » (lā ḍarara wa lā ḍirār).

  • Le législateur (la loi civile) interdit aussi l’usage des drogues, en punit la consommation, et criminalise leur commerce par des sanctions aggravées, en raison des méfaits, des dommages et de la corruption qu'elles engendrent dans la société.

Enfin, Dar al-Iftâ’ souligne l’importance de la conscience, de la prudence et de la vérification rigoureuse, ainsi que de la nécessité de prendre la fatwa auprès de sources sûres et dignes de confiance lors de la recherche d’un avis religieux, car il s’agit d’une mission de haute importance.

Le mufti est en effet un porte-parole d’Allah — Exalté soit-Il — et un représentant du Messager d’Allah ﷺ.

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