Le Mufti de la République visite le...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Le Mufti de la République visite le Centre d’autonomisation de la femme à l’Université du Prince Songkla, dans la province de Pattani, au sud de la Thaïlande, et affirme lors d’une conférence scientifique : l’islam a accordé à la femme une attention exceptionnelle, sans précédent dans aucune législation céleste antérieure.

Le Mufti de la République visite le Centre d’autonomisation de la femme à l’Université du Prince Songkla, dans la province de Pattani, au sud de la Thaïlande, et affirme lors d’une conférence scientifique : l’islam a accordé à la femme une attention exceptionnelle, sans précédent dans aucune législation céleste antérieure.

Dans le cadre de sa visite officielle dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, Son Éminence le Professeur Dr. Nazir Mohamed ‘Ayyad, Mufti de la République et Secrétaire général institutions de Fatwa dans le monde, a donné une conférence au Centre d’autonomisation de la femme de l’Université du Prince Songkla – antenne de Pattani – en présence de Son Excellence Thaniwat Sirikul, ambassadeur de Thaïlande au Caire.

Son Éminence a affirmé que la question de la femme constitue l’un des sujets les plus importants auxquels la législation islamique a accordé une attention particulière, fondée sur la considération de son rôle et la reconnaissance de ses mérites. À ce titre, on peut affirmer que l’islam a accordé à la femme une attention exceptionnelle qu’aucune législation céleste antérieure, ni aucune organisation humaine, n’avait su lui garantir. Il a ajouté que l’islam a développé une vision particulière et une évaluation spécifique du statut de l’être humain en général, et de la femme en particulier. Cette vision émane de la sagesse divine dans l’organisation de la vie, « car Dieu a voulu que la vie soit constituée de couples », conformément à Sa parole : {Et de toute chose, Nous avons créé deux éléments en couple. Peut-être vous rappellerez-vous !} (Coran, 51 : 49). Cela signifie que la femme est une racine fondamentale et une partenaire essentielle dans l’existence, la continuité et la stabilité de la vie. Elle est le lieu de quiétude, et l’ordre de l’existence ne peut subsister qu’avec la présence des deux sexes : l’homme et la femme.

Le Mufti a expliqué que la femme occupe, en islam, une place éminente dans toutes les dimensions de la vie, sur la base de l’unité de l’origine humaine, ainsi que le rappelle la parole divine : {Ô hommes ! Craignez votre Seigneur, qui vous a créés d’un seul être, et qui, à partir de lui, a créé son épouse, et qui de ce couple a fait naître beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Dieu au nom duquel vous vous demandez mutuellement des droits, et respectez les liens du sang. Certes, Dieu est constamment observateur de vous} (Coran, 4 : 1). Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Vous êtes les enfants d’Adam, et Adam fut créé de poussière ». De plus, homme et femme partagent équitablement la responsabilité et les devoirs, comme l’indiquent les versets : {Celui qui désire la récompense d’ici-bas, auprès de Dieu se trouve la récompense d’ici-bas et de l’au-delà. Dieu est Audient et Clairvoyant} (Coran, 4 : 134), et encore : {Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son équivalent ; et quiconque, homme ou femme, accomplit une bonne action en étant croyant, ceux-là entreront au Paradis et y recevront leurs biens sans compter} (Coran, 40 : 40).

Son Éminence a souligné que l’islam a libéré la femme des injustices des époques préislamiques anciennes et modernes, la sauvant des oppressions des religions falsifiées, des coutumes arbitraires, des traditions iniques et des doctrines corrompues. En effet, dans ces époques d’ignorance, la naissance d’une fille était perçue comme une calamité, source de honte ou de pauvreté. L’islam l’a libérée de l’infanticide et de l’humiliation, comme en témoigne la parole du Prophète (paix et salut sur lui) rapportée par al-Mughîra ibn Shu‘ba : « Dieu vous a interdit la désobéissance envers vos mères, le refus de donner ce qui est dû, l’enterrement des filles vivantes, et Il a réprouvé pour vous les commérages, l’excès de questions et le gaspillage des biens. »

Le Mufti a précisé que l’islam a interdit d’humilier la femme, a recommandé de l’égaliser avec l’homme dans le traitement, et a promis le Paradis à celui qui la respecte. Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Quiconque a une fille, et ne l’enterre pas vivante, ne la méprise pas, et ne préfère pas ses fils à elle, Dieu le fera entrer au Paradis. » Ainsi, Dieu a fait de la piété et de l’action vertueuse le seul critère de distinction entre les êtres humains, indépendamment du sexe, de la couleur ou de l’ethnie. L’islam a entouré la femme de soins et d’attention à toutes les étapes de sa vie : fille, sœur, mère ou épouse.

En conclusion, Son Éminence a insisté sur le fait que l’islam a rendu justice à la femme de la manière la plus éclatante : il a préservé sa vie, reconnu ses droits, admis ses mérites et lui a conféré des privilèges que ses semblables dans le monde n’ont acquis qu’au prix de luttes séculaires. Quatorze siècles auparavant, l’islam lui a donné le droit à l’héritage, à l’éducation, au choix de son époux, ainsi qu’une autonomie financière complète et indépendante de celle de son mari, qu’elle gère à sa guise comme tout propriétaire. Il lui a permis de conserver son nom de famille, afin de préserver son identité et sa personnalité propres, sans qu’elles se fondent dans celles de son conjoint. Enfin, l’islam l’a placée sur un pied d’égalité avec l’homme en matière de devoirs, de responsabilités et de charges.

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