Lors de son allocution prononcée lors d’un séminaire intitulé « La toxicomanie et son lien avec l’effondrement des valeurs » à destination des élèves de l’École technique militaire des sciences de l’industrie au Caire, le Mufti de la République a affirmé :

« La jeunesse est le pilier de la nation et la force de sa renaissance. Préservez donc la santé de votre esprit et de votre moralité. »
Le professeur Nazir ‘Ayyad, Mufti de la République et président du Secrétariat général des Institutions de Fatwa dans le monde, a affirmé que parler des dangers de la toxicomanie est une nécessité vitale et un devoir religieux. Il a souligné que la préservation de la raison, du corps et de la moralité constitue le fondement d’une société sûre, cohérente et stable.
Il a expliqué que la toxicomanie est la porte d’entrée de toute voie déviante et pervertie, et qu’elle représente l’arme dont se servent les ennemis de la patrie pour la détruire, en s’attaquant à sa jeunesse — la force et le pilier de sa renaissance. Le Mufti a mis en garde contre le fait de s’engager sur cette voie qui fait perdre à l’homme sa raison et sa moralité et le transforme en un fardeau pour lui-même et pour sa patrie. Il a également souligné que les effets de ces drogues dépassent la personne pour toucher la famille et la société tout entière, menaçant ainsi la sécurité nationale ainsi que les valeurs sociales et religieuses.
Ces déclarations ont été faites lors de son allocution prononcée dans le cadre d’un séminaire intitulé « La toxicomanie et son lien avec l’effondrement des valeurs sociales », organisé au profit des élèves des écoles de la province du Caire, dans le cadre d’un programme de sensibilisation scolaire mis en place par le ministère de l’Éducation.
Le Mufti a indiqué que toutes les religions et tous les messages célestes sont venus pour organiser la relation de l’être humain avec son Créateur et avec la société, et qu’ils ont exhorté au respect de la raison et à la préservation du corps, tout en définissant les valeurs et les principes moraux qui bâtissent une société sûre et stable. Il a précisé que la première porte de la corruption morale s’ouvre avec l’absence de raison, et que l’addiction ne se limite pas aux stupéfiants, mais englobe également la propagation de rumeurs, les comportements immoraux et la mauvaise utilisation des réseaux sociaux. Il a insisté sur l’importance de la conscience que Dieu observe chaque être humain, et que celui-ci doit être digne de la place élevée que Dieu lui a accordée.
Le Mufti a également souligné que la toxicomanie ne menace pas seulement l’individu, mais vise l’existence même de la nation, en sapant son socle moral et en paralysant ses capacités productives. Il a rappelé que la patrie ne peut se construire que grâce à une jeunesse consciente, préservant sa raison et sa moralité, et que chaque jeune est un leader en puissance s’il possède la conscience et la volonté nécessaires. Il a appelé à prendre conscience de la gravité de la guerre invisible menée contre les esprits par la diffusion de poisons idéologiques et comportementaux.
Enfin, il a affirmé que la meilleure réponse à cette guerre est la science, la foi et un sentiment sincère d’appartenance, et non le suivisme aveugle derrière des illusions trompeuses qui détruisent le corps et corrompent la conscience.
Son Éminence a également insisté sur le fait que la construction de la conscience ne peut se réaliser que par la complémentarité des rôles de la famille, de l’école, des médias et des institutions religieuses. Il a précisé que l’éducation saine commence au sein du foyer, où l’on inculque les valeurs et où l’on protège les enfants contre la déviation, tandis que l’école complète ce rôle en éduquant les esprits à penser correctement et à respecter leur propre personne.
Il a appelé à faire du dialogue et de la franchise le fondement des relations entre les générations, soulignant que la bonne parole et le conseil sincère constituent la première ligne de défense contre la toxicomanie. Il a affirmé que la protection de la jeunesse est une responsabilité nationale partagée, aussi importante que la protection des frontières du pays.
De son côté, la docteure Iman Hassan, présidente du Département central des activités étudiantes au ministère de l’Éducation, a exprimé ses remerciements et sa profonde appréciation à Son Éminence le Mufti de la République pour son discours émouvant, qui a touché à la fois les esprits et les cœurs des élèves. Elle a souligné que les séminaires organisés par Dar al-Ifta dans les écoles du pays portent un message de sensibilisation de haut niveau, et qu’ils offrent un modèle exemplaire de coopération entre les institutions éducatives et religieuses pour protéger la société des phénomènes négatifs. Elle a ajouté que de telles rencontres figurent parmi les moyens les plus efficaces pour ancrer la culture de la conscience, de la discipline intellectuelle et morale chez les élèves, tout en soutenant le rôle de l’école dans la formation d’un citoyen vertueux conscient de ses responsabilités envers sa patrie.
Enfin, la docteure Hemmat Ismaïl Abou Keila, directrice de l’administration de l’éducation au Caire, a remis à Son Éminence le Mufti le bouclier d’honneur de la Direction de l’éducation, en signe de reconnaissance pour ses efforts constants en faveur de la promotion des valeurs et des principes moraux et de la diffusion de la conscience parmi les jeunes. Elle a exprimé sa gratitude pour son souci de communiquer directement avec les élèves, d’écouter leurs questions et de les orienter sur la voie juste du développement personnel et de la protection de la patrie.