Mon frère est décédé le 14/11/2011 et a été enterré dans le cimeterre des Musulmans en Grèce. En compagnie de ses deux filles et sa femme grecque et chrétienne, mon frère a résidé en Egypte pour huit ans à la fin desquels il est retourné en Grèce. En 1998, la femme de mon frère s’est convertie à l’Islam auprès d’un imam éminent à la mosquée et en présence des témoins. En 1999, dans le certificat de naissance de deux filles musulmanes et même dans la carte d’identité familiale, on a inscrit dans la case de la mère qu’elle était musulmane. Mais l’épouse de mon frère n’a pas officialisé sa conversion à l’Islam auprès du Grand Siège de l’Azhar (machiakhat al-Azhar). Maintenant, je viens de recevoir un appel téléphonique de l’une de deux filles en Grèce qui m’a indiqué que sa mère était gravement malade et tombée dans un coma. Ma question est : si la femme de mon frère est décédée, doit-on accomplir la prière funéraire en sa faveur et l’inhumer dans le cimetière des Musulmans à côté de son mari défunt ?

Il est religieusement établi que la conversion à l’Islam prouvée avant la mort du converti entraine l’obligation de son enterrement dans le cimetière des Musulmans. En effet, la conversion à l’Islam se fait par l’attestation de la foi basée sur la compréhension parfaite de son sens. Donc, l’officialisation de la conversion à l’Islam n’est pas exigée comme condition de validité. En plus, il n’est pas religieusement permis d’accuser un converti d’apostasie à moins qu’il n’agisse intentionnellement contrairement à l’Islam conformément à la règle selon laquelle : « Personne n’a le droit d’excommunier un Musulman reconnu en tant que tel sauf en présence d’une preuve évidente de culpabilité. ». Comme l’officialisation de la conversion à l’Islam ne représente pas une condition de validité, il faut enterrer cette dame convertie à l’Islam dans le cimetière des Musulmans.

Et Allah Seul le sait par excellence.