Un jour pendant que je conduisais ma voiture dans une région inhabitée à 21 : 30 H. pour se rendre à Sanaa, j’ai renversé une personne qui a traversé soudain la route en courant. Circulant à vitesse de 100km/h, j’essayais par tous les moyens de l’éviter ; mais j’ai perdu tout mon contrôle et fini par faire un tonneau. Vingt kilos mètres avant le lieu de l’accident, il y avait un point de contrôle policier qui m’a conseillé de prendre la route directement et de ne pas m’arrêter dans cette région déserte pleine de bandits. Après l’accident, je me suis empressé de secourir cette personne qui était déjà morte et dont l’habit, me semblait-il, était aussi bizarre que celui d’un fou. Selon le constat policier, la victime était fautive et je ne suis pas du tout responsable de l’accident. Malgré les publicités et les annonces avec la photo de la victime, je n’ai trouvé aucun de ses proches. Quelle expiation dois-je offrir alors ? Qu’Allah vous récompense généreusement et accorde Son pardon à la victime. Allah est témoin de ce que je dis.

L’expiation est une charge religieuse assumée par la personne fautive seulement et non pas par sa famille. Pour ce qui est de l’expiation du meurtre commis par erreur, elle consiste à jeûner deux mois consécutifs sans rompre le jeûne durant cette période. Et par conséquent, si on rompt le jeûne sans excuse valable durant ces deux mois de jeûne, on doit recommencer le jeûne dès le début. C’est, en effet, l’avis adopté par plusieurs jurisconsultes musulmans. Si la personne qui a commis ce meurtre involontaire est incapable de jeûner, il doit alors nourrir 60 pauvres par analogie à l’expiation de Zihar. C’est, en effet, l’avis d’un nombre d’autres jurisconsultes.

Et Allah Seul le sait par excellence.