Est-il religieusement permis à la femme de quitter le foyer conjugal sans la permission de son mari pour célébrer une cérémonie, assister à des soirées organisées par les hôtels et les clubs Lions ou Rotary ou même passer la nuit chez une amie ?

Malgré les plusieurs préavis judiciaires, la femme en question persiste dans sa conduite irréfléchie. Peut-on alors la qualifier de désobéissante ou de femme récalcitrante du point de vue religieux ?

Les droits et les devoirs conjugaux sont réciproques. Dans la charia, l’époux est tenu d’assumer les dépenses conjugales et la femme doit, en échange, se consacrer au service du foyer conjugal. Par la perception de l’avance de la dot, la femme s’engage de ne pas quitter le foyer conjugal sans la permission de son mari, excepté assurément les cas où la charia n’exige pas cette permission. Et par conséquent, la femme qui quitte définitivement et sans raison valable le foyer conjugal est, du point de vue religieux, une épouse désobéissante n’ayant aucun droit aux dépenses conjugales dès le moment de l’abandon du foyer. Rappelons que l’abandon fait sans autorisation du mari et sans excuse valable doit être clairement prouvé pour qu’on puisse qualifier une femme de rebelle ou de récalcitrante. Notre fatwa ne fait donc que clarifier un jugement général applicable ou non au cas en question. C’est au juge, et au juge seul, d’appliquer ce jugement à l’épouse s’il s’assure de son abandon injustifié du foyer conjugal.

Et Allah Seul le sait par excellence.