Femme abandonnée par son mari

Dar al-Iftaa d'Égypte

Femme abandonnée par son mari

Question

Mariée d’un Musulman, elle est partie pour vivre en Angleterre où il travaille. Un an après le mariage, les disputes conjugales se sont multipliées et sont devenues de plus en plus insupportables. Revenue chez sa famille, elle a accouché son bébé et recevait de sa part une pension conjugale tout au long de six mois. Puis, tous les liens de contact, qu’ils soient physiques, moraux ou financiers, se sont coupés tout-à-coup entre eux ; et elle s’est vue complètement abandonnée par son mari. Un jour, on l’a mise au courant du mariage de son mari avec une autre et de son séjour avec elle. Désirée en mariage par un autre homme, la femme veut savoir le statut religieux de son mariage après l’interruption totale des relations conjugales depuis 7 ans : aurait-elle le statut d’une divorcée ou est-elle encore mariée ? Que devrait-elle faire pour se marier avec l’homme qui a demandé sa main en mariage ?

Réponse

 En principe, l’absence du mari, justifiée ou non, ne peut être considérée comme un divorce ; car le divorce, pour qu’il soit reconnu, doit être prononcé par le mari ou attesté par écrit auprès d’un notaire. Et par conséquent et dans le cas en question, les liens conjugaux sont encore présents et ne peuvent être coupés que par le divorce ou le décès. C’est-à-dire que la femme en question n’a pas le droit de se marier avec un autre ; car elle est encore mariée conformément à la parole divine : « Il vous est interdit en mariage les femmes mariées[1]. ».

Mais si la femme se trouve lésée par l’absence de son mari, l’arrêt de la pension, l’existence d’une coépouse ou même se plaint des disputes insupportables, elle a le droit d’avoir recours à la justice pour réclamer le divorce. Une fois déclaré définitivement par le juge, le divorce acquiert un caractère officiel et la divorcée est autorisée de se marier à la fin de son délai de viduité et selon les conditions requises du mariage : contrat, dot, témoins, consentement mutuel, etc.

Allah Seul le sait par excellence. 



[1] Coran, an-Nissa, 23, 24. 

Partager ceci:

Fatwas connexes