Le jeûne pour le fidèle atteint d’une maladie chronique
Question
Sous l’effet d’une maladie pénible et presque chronique, j’ai rompu le jeûne de Ramadan de l’année 2016 dans l’intention de le refaire ces jours-ci ; mais, après quelques tentatives toujours soldées par l’échec, je me suis assuré de mon incapacité de jeûner. Que dit la religion de mon cas ?
Réponse
Cher frère, le jeûne est une obligation religieuse dont l’acquittement dépend de la capacité de jeûner. Si le fidèle s’avère incapable de s’abstenir de manger ou de boire durant la journée du Ramadan, il peut jouir dans ce cas de la dispense religieuse de la rupture du jeûne. Si le jeûne - d’après l’avis des médecins spécialistes – affecte la santé du jeûneur, il lui faut rompre le jeûne pour préserver sa santé conformément à ces versets coraniques : « C’est Lui qui vous a élus, sans vous imposer aucune gêne dans votre religion. » (al-Hajj, 78), « Ne vous exposez pas, de votre propre initiative, à la perdition. » (al-Baqara, 195), « Dieu tient ainsi à vous faciliter l’accomplissement de vos devoirs religieux et non à vous le rendre difficile. » (al-Baqara, 185). Le Prophète dit également : « Faites ce que je vous ordonne dans la mesure du possible ! ».
S’il s’agit d’une maladie passagère, le jeûneur doit compenser les jours du jeûne manqué quand il recouvrira sa santé. Mais s’il s’agit d’une maladie chronique – comme c’est le cas en question – ou d’une maladie liée à la vieillesse, le fidèle ne doit aucune compensation ; mais il lui faut une expiation qui consiste à nourrir un pauvre – ou lui en donner la valeur - pour chaque jour du jeûne manqué et à mesure des moyens de chacun. Pour le pauvre ou celui qui couvre à peine ses nécessités et celles de sa famille, il ne doit ni jeûne compensatoire ni expiation ; car Allah n’impose à aucune âme ce qui va au-delà de sa capacité.
Et Allah Seul le sait par excellence.