Le père qui refuse le mariage de sa...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Le père qui refuse le mariage de sa fille

Question

Je ressens un besoin sincère de me marier pour trouver un équilibre personnel et spirituel. Mon père, initialement favorable à mon projet, a changé d'avis en raison d'un élément du passé du prétendant, rendant toute communication difficile malgré mes efforts de réconciliation. J'ai sollicité l'aide d'un imam pour faciliter le dialogue, mais mon père a perçu cette démarche comme une pression et a refusé de le rencontrer.

Il m'a désormais clairement exprimé qu'il ne souhaite plus être impliqué dans aucun projet de mariage, me conseillant de me marier sans lui. Bien que je m'efforce d'avancer respectueusement et pacifiquement, la situation reste bloquée et pèse lourdement sur moi après trois mois de patience. Comment puis-je poursuivre mon projet tout en restant fidèle à mes valeurs dans ce contexte difficile ?

Réponse

Dans une situation comme la vôtre, il y a deux possibilités :

Si la raison pour laquelle votre père a refusé l'homme qui vous a demandé en mariage est due à son manque de religiosité, à une question morale, ou parce qu'il n'est pas à votre hauteur sur le plan social ou culturel, alors votre père a raison de le refuser.

Si cet homme n'a aucun défaut du point de vue religieux, moral et de la compétence sociale et culturelle, alors il est injuste envers vous et sera coupable de cela.

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Si quelqu'un dont vous êtes satisfaits de la religion et de la moralité vient à vous pour demander en mariage, alors mariez-le, sinon il y aura discorde et grande corruption sur terre. ».

Le conseil pour le père, dans le deuxième cas, est de craindre Allah le Tout-Puissant et de ne pas empêcher sa fille de se marier, car cela pourrait la corrompre et causer la corruption. Il doit également peser cela dans son propre esprit : s'il était lui-même empêché de se marier, que ressentirait-il ?

Sa fille, qu'il a empêchée de se marier, sera son adversaire le Jour du Jugement (le jour où l'homme fuira son frère, sa mère, son père, sa compagne et ses enfants, car chacun d'eux aura ce jour-là une affaire qui le préoccupera).

Par conséquent, les tuteurs, qu'ils soient pères ou frères, doivent craindre Allah le Tout-Puissant et ne pas empêcher les femmes de leur droit de se marier avec quelqu'un dont la religion et la moralité sont satisfaisantes.

Oui, si la femme choisit quelqu'un dont la religion et la moralité ne sont pas satisfaisantes, il a le droit de l'en empêcher. Mais si elle choisit un homme pieux dans sa religion et vertueux dans sa moralité, et qu'il l'en empêche par simple caprice, c'est haram, un péché et une trahison, et tout ce qui en résulte en termes de corruption sera à sa charge.

Dieu sait mieux.

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