Quel est l'avis religieux relatif à l'avortement et à la légitimité des enfants hors mariage ?

    Il est établi dans la Chari’a que la fornication est formellement prohibée, car elle constitue l'un des grands péchés. Il en va de même pour la sodomie et l'homosexualité. Dans la législation du mariage, la noble Chari’a a pris soin des droits des enfants. C'est pourquoi, elle a ordonné tout acte ayant pour but de protéger ces droits, et interdit tout ce qui pourrait y porter atteinte. Ainsi, elle a recommandé la chasteté, la haute moralité et prohibé la turpitude, l'acte répréhensible et l'injustice.      Également, la Chari’a interdit que les hommes se conduisent comme les femmes et vice-versa. Elle a attribué à chacun d'eux des caractéristiques et des fonctions qui conviennent à leurs natures respectives. Elle a rattaché tout cela à la récompense au Jour de la Résurrection, au peuplement de la terre et à la purification de l'âme.     Alors, les Musulmans croient que la désobéissance à ces recommandations et la violation de ces interdictions _ outre qu'elles détruisent le regroupement humain et avertissent de mauvaises conséquences ici-bas et au-delà _ représentent une grande corruption sur terre. Il faut combattre cette corruption en prodiguant des conseils à ses auteurs afin qu’ils prennent conscience de ses conséquences néfastes.     Ceci dit, l'Islam condamne fermement l'homosexualité et la fornication entre les adolescents ainsi qu’entre les adultes. Il interdit, également, l'attentat à l'âme qu'Allah, le Très-Haut, a rendu sacrée, et interdit l'avortement sauf pour exigence médicale consistant à sauvegarder la santé de la mère. L'Islam préserve la procréation et la considère comme faisant partie de ses objectifs principaux dans la législation des prescriptions.     L'Islam qui rejette toute relation sexuelle entre homme et femme en dehors du mariage légal ne reconnaît que la filiation légale. Il affirme, d'ailleurs, la nullité du sperme éjaculé illégalement qui ne saurait prouver ni filiation ni paternité. D’après Aicha, mère des croyants, le Prophète dit : « L'enfant appartient au lit et le fornicateur n'a que la pierre1 . ». D'après ce Hadith, le fornicateur ne peut pas légalement s'attribuer l'enfant engendré en dehors du mariage légal. Par contre, l'enfant serait attribué à sa mère, car la filiation pour la mère se fait d'une manière naturelle

 1 - Ce Hadith fait l'unanimité des Oulémas.