Le jugement religieux portant sur la prière chez soi en cas de pluie
Question
Quel est le jugement concernant la prière à domicile en cas de pluie ? Un homme a l'habitude de prier à la mosquée avec la communauté, mais il lui est difficile de le faire en hiver lorsque de fortes pluies tombent, rendant le chemin menant à la mosquée de son village impraticable. Dans ce cas, est-il permis pour lui de prier chez lui, et cette prière sera-t-elle valide comme celle effectuée à la mosquée ?
Réponse
Grand mufti son éminence prof. Dr. Nazir ‘Ayyad
Il est religieusement permis à un musulman de prier chez lui lorsqu’il lui est difficile de prier en communauté dans la mosquée de son village en hiver, en raison de fortes pluies rendant le chemin impraticable. Cela est appuyé par ce qui est rapporté de Nafi‘ : Abdallah Ibn Omar (qu’Allah soit satisfait d’eux) fit l’appel à la prière par une nuit froide et venteuse, puis dit : ‘Priez dans vos demeures !’ Ensuite, il expliqua : ‘Le Messager d’Allah (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) ordonnait au muezzin, en cas de nuit froide et pluvieuse, de dire : "Priez dans vos demeures !"’ Rapporté par Al-Boukhari et Muslim.
Le terme « demeures » fait ici référence aux maisons et habitations. Si quelqu’un se trouve avec d’autres personnes dans sa maison, comme son épouse, ses enfants ou d’autres, il est préférable qu’il prie en groupe avec eux, dans la mesure du possible. Sinon, il peut prier seul. Dans les deux cas, il obtient la récompense complète comme s’il avait prié en communauté à la mosquée, tant qu’il a pour habitude de prier en groupe et que seul cet empêchement l’a contraint à prier chez lui.
Si le préjudice disparaît, que la gêne s’atténue et que l’excuse est levée, comme l’arrêt des fortes pluies, le séchage du sol ou d’autres effets de la pluie qui l’ont empêché de se rendre à la mosquée pour prier en communauté, alors il doit revenir à sa pratique habituelle. Il ne doit pas se priver du bien, de la multiplication des récompenses et de l’immense mérite qu’il y a à se rendre à la mosquée pour prier en groupe.
En conséquence, et pour répondre à la question posée : il est permis à cet homme de prier chez lui lorsqu’il lui est difficile de prier en communauté dans la mosquée de son village en hiver, en raison de fortes pluies rendant le chemin impraticable. Si d'autres personnes se trouvent avec lui dans sa maison, comme son épouse, ses enfants ou d’autres, il est préférable qu’il prie avec eux en groupe dans la mesure du possible. Sinon, il peut prier seul, sans qu’aucune gêne religieuse ne s’ensuive. Dans les deux cas, il recevra une récompense complète, comme s’il avait prié en communauté à la mosquée, tant qu’il a pour habitude de prier en groupe et que seul cet empêchement l’a contraint à prier chez lui.
Cependant, si le préjudice disparaît, que la gêne s’atténue et que l’excuse est levée, comme l’arrêt des fortes pluies, le séchage du sol ou d’autres effets de la pluie qui l’ont empêché de se rendre à la mosquée pour prier en communauté, alors il doit revenir à sa pratique habituelle. Il ne doit pas se priver du bien, de la multiplication des récompenses et du grand mérite qu’il y a à se rendre à la mosquée pour prier en groupe.
Et Allah Sait mieux.