Ligature des trompes utérines

Dar al-Iftaa d'Égypte

Ligature des trompes utérines

Question

Je suis épouse de 28 ans et mère de trois enfants d'âge différent, louanges à Allah. Ma santé fragile ne me permet pas d'en avoir d'avantage. En effet, je ne veux pas m’exposer à la Colère divine si je manque à mon devoir conjugal. C'est pourquoi, j'ai eu recours aux contraceptifs qui s'avèrent nuisibles à ma santé. Il ne me reste qu'à subir une opération chirurgicale pour ligaturer les trompes utérines. Est-il religieusement d’y avoir recours ?

Réponse

    La majorité des jurisconsultes ont opté pour la prohibition de la stérilisation si ce n'est pas nécessaire, car ce procédé néglige la nécessité de préserver la continuité de la race humaine. En effet, le maintien du genre humain fait partie des cinq finalités de l'Islam. Si, par contre, on constate la nécessité de stériliser un être humain pour une certaine cause, à titre d'exemple, une maladie chronique d’ordre mentale, corporelle ou psychique, il sera permis alors d'avoir recours à une stérilisation temporelle afin d’éviter les effets néfastes de la pluralité de la conception. On entend par une stérilisation temporelle, toute stérilisation temporelle ; mais de nature à ne pas rendre la femme à jamais stérile. Car la stérilisation définitive est un acte prohibé par la Chari'a, sauf en cas de force majeure telle que la crainte d’exposer la vie de l'épouse au danger, d'altérer un de ses organes, de transmettre une maladie grave au fœtus. Dans ce cas, le jugement final appartient au médecin digne de foi, capable de définir l'état de la femme en question.

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