J’ai acheté un morceau de terre pour l’investir, puis je l’ai vendu. La Zakat serait-elle alors prélevée sur les gains résultés de la vente ou serait-elle due à l’écoulement de chaque année dès son achat ou plutôt à l’écoulement de la dernière année seulement ? Quel en serait l’avis religieux si l’achat de ce terrain était en vue de le préparer à la construction, mais les circonstances ont changé et la vente a eu lieu ainsi ? La Zakat, dans ce dernier cas, serait-elle prélevée sur les gains résultés de la vente ou plutôt serait-elle due à l’écoulement de l’année passée ?

    Mes dettes seront-elles soustraites des gains avant le prélèvement de la Zakat ?

    La Zakat est l’un des piliers de l’Islam dont le Musulman doit s’acquitter. Elle est prélevée sur les biens qui atteignent le montant exigible de son acquittement à savoir 85 G. d’or, 21 carat. Ces biens soumis à la Zakat doivent être excédents aux besoins nécessaires de l’homme et de ceux dont il se charge. Donc, la Zakat due est le quart du dixième. 

    Pour ce qui est des dettes, elles seront soustraites des biens, puis on prélève la Zakat sur le restant.

    En espèce, puisque l’achat du terrain était à titre d’investissement, la Zakat sera prélevée sur la somme de la vente _ c’est-à-dire la dernière année seulement _ sans exiger l’écoulement d’une année entière. En effet, c’est l’avis de l’imam Malik que nous choisissons pour la fatwa.

    Mais au cas où l’achat avait pour but de préparer ce morceau du terre à la construction ou à l’usage personnel puis les circonstances ont changé et la vente s’est réalisée ainsi, la Zakat sera prélevée sur ce qui reste du prix de la vente après l’écoulement d’une année lunaire, c’est s’il a atteint le montant exigible du prélèvement de la Zakat. Pourtant, dans les deux cas, le prélèvement de la Zakat ne devra avoir lieu qu’après la soustraction des dettes.