Nous accomplissons la Prière de la Fête dans le terrain de jeux du club sportif de Bai’r Sab’. En effet, vu la chaleur insupportable au sein des mosquées cette année ainsi que le souci accordé aux activités sportives du club où s’organisent des concours ramadanesques, nous - les employés du club - avons prélevé sur les terrains consacrés à la prière des Fêtes une partie que nous avons équipée d’eau, d’immeubles et de haut-parleur. Dès que la prière et surtout celle des Tarawihs y soient accomplies, les voisins se sont empressés d’y accomplir la prière en plein air. Contre toute attente, un certain cheikh, du haut de son minbar (tribune), a déclaré hérétique cette innovation tout en taxant d’invalidité la prière dessus. De là, nous ne savons pas quoi faire, qu’en dit dont la religion ?

Il est religieusement permis d’accomplir la prière dans n’importe où à condition de la pureté du lieu, conformément au dire du Prophète : « A titre de faveur divine, la terre, toute la terre, me sert de lieu de culte et de purification95. »

Loin d’être hérétique ou illicite, la prière, dans cette parcelle de terre en plein air, est valide tant que cela ne représente pas une violation des droits d’autrui, à savoir qu’il ne s’agit pas d’une propriété privée dont le possesseur n’autorise pas d’y accomplir la prière, ou bien qu’il s’agit d’une voie publique ou privée où l’accomplissement de la prière empêche les gens de passer ou empêche la réalisation de l’un des intérêts de la communauté.

Et Allah Seul le sait par excellence