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Se servir du Coran ou de l’appel à la prière comme sons du portable
Question
Quel est l’avis religieux relatif au fait de se servir du Coran ou de l’appel à la prière pour produire un son du portable ?
Réponse
Le Coran est la parole d’Allah, le Très-Haut, révélée à Son Messager le plus digne et au meilleur de Ses serviteurs Mohamad (P.S.S.L). Nous avons reçu l’ordre de l’honorer, de le glorifier, d’avoir une attitude exemplaire à son égard, de sorte que le fidèle ne doit le toucher qu’en état de pureté rituelle des deux impuretés mineure et majeure. A cet égard, Allah dit :
« Que ce Coran est une noble Écriture [78] conforme à un Prototype bien gardé au Ciel, [79] que seuls les purifiés sont autorisés à toucher[1]. »
Egalement, il n’est pas permis de poser là-dessus d’autres livres ; car le Coran l’emporte sur toutes les autres écritures. En effet, la Parole divine est formellement supérieure à celle des humains du même titre que l’Essence divine qui transcende de ses créatures. Il ne convient pas donc qu’on se serve du Coran pour produire le son du portable ; car son caractère sacré et glorieux l’élève au-dessus de tels usages :
« Ainsi en est-il. Se montrer respectueux des rites institués par Dieu est un acte qui s’inspire de la piété du cœur[2]. »
Pire encore, mettre les versets coraniques à la place du son musical du portable représente une atteinte, pure et simple, au caractère sacré du Coran qu’Allah a révélé pour que le fidèle se rapproche de Lui par la récitation et la mûre réflexion sur les sens de ses versets. En vérité, le Coran n’a pas été révélé pour un usage qui profane le caractère sacré de ses versets en les dépouillant de son aspect religieux ; car nous avons reçu l’ordre de réfléchir sur ses versets afin d’en saisir les sens visés par ses termes. Pis encore, un tel usage distrait le fidèle de la réflexion sur la visée religieuse du Coran en le limitant à un usage mondain. Cela s’explique par le fait que lors d’un appel, l’utilisateur se précipite à répondre sans se soucier de la réflexion sur le verset. De plus, cette précipitation peut causer une rupture au sein de la structure du verset, voire un contre-sens.
Il en va de même pour l’appel à la prière ; car il ne convient pas de faire un son de cet appel qui a été institué pour informer les fidèles de l’arrivée du moment de la prière. Par ailleurs, cet usage inconvenable peut dérouter le fidèle en lui faisant penser qu’il est temps d’accomplir la prière. Le fidèle peut, s’il le veut, se servir des chants religieux ou des poèmes faisant l’éloge du Prophète qui conviennent à la courte durée du son du portable. Enfin, il faut bien sauvegarder intact le caractère sacré de la Parole divine en la faisant occuper sa place convenable.
