Célébrer les occasions religieuses
Question
Pour célébrer les différentes occasions religieuses (nuit de destin, nuit du voyage nocturne et d'ascension, anniversaire du Prophète), un groupe de Cheikhs et de savants prononcent des discours religieux, tout en organisant, aussi, des compétitions et en chantant des chants religieux. Des haut-parleurs sont fixés à l'extérieur et à l'intérieur de la mosquée, des guirlandes et des décorations lumineuses accrochées à ses murs. Parfois, nous enregistrons cette célébration en vidéo, préparons une estrade au front de la salle pour les grands invités, distribuons des boissons et des friandises et aussi rendons hommage à ceux qui apprennent par cœur le Coran et à leurs maîtres, les ouvriers des mosquées … quel est l'avis religieux relatif à cette sorte de célébration ?
Réponse
Il est préférable de célébrer les occasions religieuses tant que la célébration n’implique aucun acte interdit, et ce, suivant le dire d'Allah :
" Et rappelle-leur les journées du Seigneur[1] ! »
Dans le même esprit, les deux Sahihs citèrent que le Prophète tenait à jeûner tous les lundis, tout en justifiant :
"C'est le jour où je suis né. ".
Aussi selon les deux Sahihs, Ibn Abbâs rapporta que, lorsque le Prophète arriva à Médine, il constata que les juifs jeûnaient le jour de 'achoura. Il s'enquit à ce sujet (afin de savoir pour quelle raison ils gardaient ce jeûne). Ils dirent : " C'est en ce jour qu'Allah donna la victoire à Moïse et aux Israélites contre Pharaon; Moïse le jeûnait en guise de reconnaissance et nous jeûnons à cette date pour exprimer notre considération à son égard. " Le Prophète Muhammad dit alors : " Nous sommes plus proches de Moïse que vous. " Puis il ordonna (aux musulmans) de jeûner ce jour.
Par conséquent, la célébration des occasions religieuses sous la forme précitée n'est ni interdite ni qualifiée d'innovation religieuse réprimandée, par contre, ceci est considéré comme une glorification des rites d'Allah :
" Se montrer respectueux des rites institués par Dieu est un acte qui s’inspire de la piété du cœur[2]. "