Associations prêtent avec augmentat...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Associations prêtent avec augmentation contre les frais administratifs

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal; text-indent: 1cm; margin: auto auto auto 1cm">Nous avons passé en revue la demande enregistrée sous le numéro 843 pour l’année 2007 contenant ce qui suit :
 
Dans le cadre du programme de solidarité qui octroie des prêts aux femmes pauvres afin de financer leurs petits projets, notre association se charge de donner des prêts aux femmes qui envisagent de lancer un petit projet dans le but de le développer. En revanche, ces femmes doivent régler le prêt avec l’ajout des frais administratifs échelonnés sous forme des versements mi-mensuels. Après cela, elle peut – si elle le veut – obtenir un prêt plus grand dont les frais administratifs sont parfois moindres. Je vous donne un exemple :
 
Une cliente obtient, pour la première fois, une somme de 500 L.E. et la règle par des versements mi-mensuels dont l’un est estimé à 48 L.E. Une fois quitte, cette cliente peut obtenir un autre prêt qui va jusqu’à 750 L.E. au maximum. Ensuite, elle peut bénéficier d’autre prêt de 1000 L.E. et ainsi de suite.
 
_ La valeur du prêt avec les frais administratifs à la fin de ces six mois atteint 576 L.E.
 
_ Les frais administratifs sont 2, 5 % par mois.
_ Les frais administratifs finissent par refinancer le projet ; donc, le projet n’est ni un projet d’investissement ni un projet lucratif.
 
La question est la suivante : est-ce que le prêt octroyé à la cliente en vue de financer son projet est religieusement licite ; sachant que le programme de solidarité entre employés en exercice n’accorde des prêts à personne sauf aux femmes dont le projet s’avère, après l’examen réfléchi, utile et de bonne réputation ?
 

Réponse

 

L’activité, objet de question, n’a rien à voir avec le prêt usurier religieusement interdit ; mais à vrai dire il s’agit d’une activité faisant partie de l’entraide dans la piété et la bienfaisance. En effet, l’usure pratiquée à l’époque préislamique sous ses formes diverses, multiplié ou non, visait à exploiter souvent les besoins des gens au profit des créanciers. En plus, elle augmentait le nombre de pauvres et les maux de leur pauvreté en élargissant l’écart entre riches et pauvres.
 
Par contre, l’activité, figurée dans la question, ne vise pas une fin lucrative ou un but d’exploitation. Mais elle vise plutôt à augmenter la productivité au sein de la société, à activer la production et le marché, ce qui met fin à la stagnation économique et élève le niveau de vie des gens. Cette activité représente donc un projet coopératif dont les responsables ne touchent que le salaire de leur travail. Un tel projet se caractérise par la facilité accordée à la personne en difficulté de payement qui va jusqu’à la remise de la dette si elle s’avère incapable de s’en acquitter. Il s’agit, donc, d’un acte faisant partie des œuvres sublimes auprès de notre Seigneur, le Très-Haut.
 
Hozayfa – qu’Allah l’agrée - rapporte que le Prophète (P.S.S.L) dit :
« Les anges ont reçu l’âme d’un homme, parmi les gens d’avant vous, qui vient de mourir. Ils l’ont interrogé : « As-tu fait, dans ta vie, quelque-chose de bien ? », « J’ordonnais à mes esclaves d’accorder un délai à la personne en difficulté de payement et une facilité de payement à la personne aisée. », répondit l’homme. A ce moment-là, les anges ont passé outre sur ses méfaits[1]. » 
 
Il est à noter qu’il y a des Hadiths semblables et authentiques figurant dans ce sens rapportés par Abu Horayra et Abou Mass’oud al-Badri – qu’Allah les agrée.  
 
    


[1] Rapporté par al-Boukhari et Mouslim.
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