Personnalité financièrement indépen...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Personnalité financièrement indépendante de l’épouse

Question

ograph; text-align: justify; text-indent: 1cm; margin: 0cm 20.9pt 10pt 1cm">Quels sont les droits financiers qu’entraine le contrat du mariage ? Jusqu’à quel point l’épouse possède une personnalité financièrement indépendante de son mari d’après la charia ? L’épouse peut-elle verser de sa Zakat à son mari ?

Réponse

 

Il est religieusement établi que l’épouse jouit d’une personnalité financièrement indépendante de son mari.
Ad-Daraqotni rapporte d’après Ibn H̠ayyan Ibn Abi Djabala que le Prophète (P.S.S.L) dit :
« Chacun est absolument libre de disposer de ses biens indépendamment de son père, de ses enfants et de tous les gens. »
Ce Hadith établit la règle selon laquelle l’homme est absolument libre de disposer de ses biens.
Et par conséquent, le mariage en Islam n’entraîne pas la dépendance financière de l’un de l’autre dans tous les domaines : argent liquide, biens immobiliers, actions et d’autres formes diverses des biens. Sur ce, en Islam, ni le mari ni l’épouse n’a le droit, en vertu du contrat du mariage, d’intervenir dans la disposition de son partenaire de ses biens.
En matière de la disposition financière, la charia n’avantage pas l’un des deux époux au détriment de l’autre si ce n’est la dot obligatoirement payée à l’épouse, conformément au dire d’Allah :
« Remettez à vos femmes leur dot en toute propriété[1]. »
A cette obligation financière imposée au mari, viennent s’ajouter les dépenses familiales, la pension en cas de divorce durant la période de viduité, la pension de la garde de son enfant si l’épouse avait le droit de garde, ainsi que la pension de jouissance dans certains cas de divorce.
De sa part, la charia impose à la femme en cas de Khol’ la restitution de la dot et des cadeaux offerts par le mari si c’est elle qui a réclamé le divorce sans subir aucun préjudice de la part de son mari.
De ce qui précède, on constate que la personnalité financière de l’épouse est indépendante de son mari et vice-versa ; donc, le contrat du mariage n’entraine pas la dépendance financière complète ou partielle de l’un de l’autre.

D’ailleurs, il est religieusement permis à l’épouse de donner de sa Zakat à son mari pauvre s’il fait partie des bénéficiaires légaux de la Zakat. Il est également permis à la femme de contribuer aux dépenses familiales en guise de solidarité conjugale et non pas à titre d’obligation.



[1] Coran, an-Nissaa, 4.
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