Dette du défunt déduite de sa pension de retraite
Question
Réponse
Dans le cas en question, étant donné que le père a vendu les bijoux de sa fille, il n’est pas religieusement permis aux frères et sœurs de demander à la bénéficiaire de la pension de retraite de son père défunt d’en régler le prix. La raison en est que le prix de ces bijoux -même considéré comme une dette à régler par le père – ne doit pas être prélevé de la pension de sa retraite ; car celle-ci n’est pas un héritage dont on déduit les dettes avant le partage. A supposer que ces bijoux soient un don offert par la fille à son père, on n’a pas également le droit d’en réclamer le prix ; car le don, une fois reçu par le bénéficiaire, entre automatiquement dans sa possession. D’ailleurs, la mort du donateur ou du bénéficiaire du don constitue un empêchement religieux d’en réclamer la restitution.