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Accomplir, par oubli ou exprès, une Rak’at supplémentaire
Question
Au travail, nous accomplissons quotidiennement la prière en commun. Un jour, un camarade, qui présidait la prière d’az-Zuhr, s’est levé à la fin de la quatrième Rak’at pour accomplir une cinquième supplémentaire. A ce moment-là, un nombre de fidèles lui ont rappelé en disant : « Gloire à Allah ! ». Pourtant, il ne s’en est pas rendu compte et s’est mis à effectuer une cinquième Rak’at. Une fois finie cette Rak’at supplémentaire, ce camarade a accompli la Prosternation d’Oubli Soujud as-Sahw et terminé de cette façon la prière d’az-Zuhr. Interrogé sur la raison de négliger le rappel des fidèles, notre collègue a affirmé qu’il était plus proche de la position debout que de celle de la prosternation ; c’est pourquoi, il a opté pour une cinquième. La question qui se pose à cet égard : la prière ainsi accomplie est-elle valide ou non ? Qu’en dit la religion ?
Réponse
Si l’imam par oubli ou doute a accompli, afin de terminer sa prière, une Rak’at supplémentaire, sa prière est valide. Le fait d’attirer son attention par la formule « Gloire à Allah ! » prononcée par les fidèles derrière lui l’engage à se mettre en position assise s’il se rend compte qu’il s’agit d’une Rak’at supplémentaire. Par contre, si l’imam ne s’en rend pas compte ou pense que les fidèles se sont trompés en le lui rappelant, il devra continuer à prier, sinon sa prière serait invalide. Pour le fidèle en prière en commun qui constate l’erreur commise par l’imam, il devra terminer seul sa prière ou l’attendre jusqu’à partager avec lui la dernière Tachahoud. Par contre,le fidèle qui n’est pas sûr de l’erreur de l’imam doit le suivre.
Dans Tohfat al-Mohtaj Fi Charh al-Minhaj (2/194. Ed. al-Maktabah at-Tojaryya al-Kobra), l’imam Ibn Hajar al-Haythamy : « S’il arrive que l’imam, dans une prière de quatre unités, se lève pour accomplir par oubli une cinquième supplémentaire, le fidèle derrière lui ne doit pas le suivre pour finir seul ou l’attendre pour terminer avec lui, même si le fidèle rate quelques Rak’ats en prière en commun ou même s’il doute qu’il accomplit ou non une unité avec l’imam ; même s’il a su ou cru que l’imam a abandonné une partie principale d’une Rak’at. »
