Moyens de compensation du jeûne man...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Moyens de compensation du jeûne manqué pour une enceinte

Question

ograph; text-align: justify; line-height: normal">          Nous avons reçu la demande n° 2166, pour l'année 2003, comprenant ce qui suit :
 Etant enceinte de deux mois, le docteur m'a conseillé de ne pas jeûner le Ramadan. Selon mes connaissances, la Charia accorde cette dispense dans un cas pareil. D'ailleurs, j'ai pu, Dieu merci, expier le mois de jeûne manqué, en offrant de la nourriture à trente pauvres.
 Ma question est la suivante : Dois-je, en outre, jeûner trente jours pour compenser les trente jours manqués du Ramadan après l'accouchement ? Sachant que si je me trouve dans la possibilité d'allaiter mon enfant, il me sera, également, déconseillé de jeûner durant la période d'allaitement, étant donné qu'il m'est prévu d'accoucher au mai prochain, ce que veut dire que le mois de ramadan suivant tombera durant cette période.
Veuillez me répondre à cette question : faut-il une compensation ou une expiation suffit-elle ? Comment ? Et Quand ?

Réponse

 

Tant que le médecin spécialiste vous a conseillé de ne pas jeûner durant la grossesse, il vous est permis de rompre le jeûne tout en le compensant après l'écoulement du mois de ramadan, sachant que l'expiation ne vous acquittera pas, si vous vous trouvez capable de jeûner après l'accouchement. Il est à noter que la compensation du jeûne de Ramadan manqué, n'a pas de délai d'échéance. Il est cité, d'après une chaine de transmission authentique, selon Aïcha qu'elle compensait le jeûne manqué du Ramadan au mois de Cha’ban, de sorte que si elle n'arrivait pas à le compensait jusqu'à l'arrivée du mois de ramadan suivant, elle jeûne le ramadan en cours et remet la compensation pour plus tard, sans offrir une expiation tant que le manque de jeûne était justifié par une raison religieuse valable. Sinon, il lui fallait outre la compensation, une expiation. Pour répondre au cas ci-présent, la femme enceinte doit compenser le jeûne manqué, par contrainte médicale, tant qu'elle peut, que ce soit un jeûne successivement accompli ou réparti sur l'année lunaire, sachant que l'expiation offerte ne l'exempte pas de jeûner en guise de compensation. Et ce, en application du dire d'Allah :
 
"Celui d’entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de l’observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. " (al-Baqara : 184).
 
Tant qu'elle n'a aucun empêchement de jeûner plus tard, ce mois de jeûne manqué sera une dette envers Allah, qu'elle doit s'en acquitter un jour ou un autre. Et la dette envers Allah est celle qui mérite le plus d'être réglée.
 
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