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Hausa
Accomplir le Hajj à la place d’un malade
Question
Nous avons passé en revue la demande enregistrée sous le numéro 51 pour l’année 2012 contenant ce qui suit :
Est-il religieusement permis d’accomplir le Hajj à la place d’un malade incapable de le faire ?
Réponse
Si le Musulman est incapable d’accomplir lui-même le Hajj, il est autorisé de charger moyennant un salaire une personne pour l’effectuer à sa place. De même, il est religieusement permis au Musulman capable d’accomplir le Hajj à la place de ses proches défunts ou malades incapables de le faire eux-mêmes et à qui les jurisconsultes donnent pour nom al-Ma’doub. Et ce, à condition que ce Musulman capable se soit déjà acquitté de cette obligation. Il lui est également permis de charger un autre de l’accomplir à leur place contre un salaire ou bien bénévolement. C’est, en effet, l’avis de la majorité des jurisconsultes. La preuve en est le Hadith rapporté par al-Boukhari et Musleim selon lequel Ibn ‘Abass dit : « Durant le pèlerinage d’adieu, une femme de la tribu Khas’am vint dire au Prophète : O Messager d’Allah ! Le Hajj fut prescrit alors que mon père déjà vieillard incapable de se tenir sur sa monture. S’acquitte-t-il de cette obligation si je l’accomplis à sa place ?, « Oui. » répondit le Prophète.
En effet, l’incapacité d’accomplir le Hajj se fait soit par la mort, l’emprisonnement, l’empêchement et la maladie incurable et constant tels que la paralysie, l’hémiplégie, la cécité, la boiterie, la vieillesse qui empêche de se retenir, l’insécurité de la route, l’absence de Mahram pour la femme.
Si le fidèle se trouve incapable d’accomplir l’obligation du Hajj, il devra, selon l’avis de la majorité des savants, mandater quelqu’un d’autre pour le faire à sa place contre une prise en charge totale tout au long du voyage sacrée. Les frais de ce voyage doivent être excédents à ceux de sa famille et à ses dettes. Le fidèle incapable peut également mandater un volontaire qui peut le faire sans salaire. Dans ce cas, il ne sera pas posé comme condition au malade d’avoir de quoi couvrir les dépenses du mandataire ; mais à condition que la personne mandatée se soit déjà acquitté, lui-même, de ce devoir religieux.
En l’espèce, il est religieusement permis d’accomplir le Hajj à la place du malade incapable de supporter la fatigue du voyage. En revanche, si le malade peut partir accomplir le Hajj sans peine ni préjudice, il devra le faire lui-même, sans mandater personne.
Et Allah Seul le sait par excellence.
