Apprentissage et pratique professio...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Apprentissage et pratique professionnelle des sports violents

Question

Est-il religieusement autorisé au Musulman de pratiquer un sport visant à vaincre l’adversaire en le blessant à la tête et au corps ?

Réponse

 

Religieusement parlant, rien n’empêche de pratiquer les différents sports de combat et de s’entrainer à leur pratique d’une manière paisible. Quant à la pratique professionnelle de ce genre de sport provoquant un grand préjudice ou causant une déformation, elle est formellement interdite du point de vue de la charia. Dans sa 10ième session tenue à la Mecque au cours du mois de Safar 1408 (octobre 1987), le conseil du Complexe du fiqh a émis une décision interdisant la pratique de la boxe sous prétexte que ce sport permet à deux boxeurs de se nuire gravement l’un à l’autre au point de causer parfois la cécité, le dommage fatal ou chronique au cerveau ou bien les fractures graves ou même la mort. Et pour le comble du malheur, la responsabilité du vainqueur est toujours dégagée. De plus, la joie manifestée par les supporteurs pour la victoire du vainqueur et la réjouissance du malheur de la victime représentent un acte formellement interdit du point de vue de l’Islam conformément au dire d’Allah : « Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction[1]. », « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous[2]. ».
Le Prophète dit également : « En Islam, nul préjudice ni à causer ni à subir. »
Pour toutes ces considérations, les jurisconsultes estiment qu’il n’est pas autorisé à une personne de tuer une autre même si cette dernière le demande sinon elle assumera la responsabilité de cet acte meurtrier et sera passible au châtiment. Et par conséquent, le Complexe du fiqh estime que ce genre de boxe ne mérite pas sa qualification de sport et que sa pratique est interdite ; car la conception du sport s’oppose à toute violence et à tout préjudice. Cette décision du Complexe s’applique à tout sport violent causant un préjudice ou bien une difformité à ceux qui la pratiquent à titre professionnel.
Et Allah Seul le sait par excellence  
 


[1] Coran, al-Baqara, 195.
[2] Coran, al-Nissa, 29.
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