Rembourser la dette

Dar al-Iftaa d'Égypte

Rembourser la dette

Question

L'un de mes amis m'a demandé de lui prêter une somme d'argent. Comme je travaille dans un pays arabe, la plupart de mes épargnes sont en or traité ou en devises étrangères dont je lui ai donné la somme demandée à condition de me les rembourser de la même nature. A l'échéance, les prix de l'or et les devises étrangères avaient nettement augmenté. Est-ce que je lui ai causé du préjudice par cette hausse du prix ou bien ai-je pris ce qui ne me revenait pas de droit ?

Réponse

Tant qu'il y a accord de rendre au créancier l'or traité ou les devises étrangères prêtées, la dette, dans ce cas, doit être remboursée de cette façon. Si la valeur des biens prêtés baissait à l'échéance, le créancier ne saurait exiger que la valeur en cours. Il en va de même en cas d'augmentation de leur valeur, car celui qui profite des bénéfices s'expose parfois à subir des pertes. Allah, le Très-Haut, dit :

« Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements358. »

D'après Amr Ibn Awf, at-Tirmizi rapporte que le Prophète a dit :

« Les Musulmans sont tenus à remplir fidèlement leurs engagements, exception faite de ceux qui rendent licite ce qui est illicite et vice versa359. »

Dans ce cas précis, le créancier a plein droit d'exiger qu'on lui rembourse la dette, de même nature donnée, à savoir en or et en devises étrangères même si cela n'était pas exigé, au départ, comme condition car, en principe les dettes doivent être remboursées telle qu'elles ont été prises. Cette condition posée par le créancier ne cause pas du tort au débiteur.

Et Allah Seul le sait par excellence.

 

358 - Coran : al-Ma'ida. V. 1.

359 - Ce Hadith est jugé valide par at-Tirmidhi vu la multiplicité de ses chaînes de transmission. Aussi, Ibn Hebâne et al-Hâkim l'ont jugé authentique en se référant au hadith d'Abou Horayra.

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