Egorger l'animal après un choc élec...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Egorger l'animal après un choc électrique

Question

Nous, Musulmans de Pologne, vous informons que nous avons des difficultés à propos du caractère licite des bêtes égorgées, qu'il s'agisse de volailles, de bœufs ou de veaux. Nous avons trouvé une société polonaise prête à coopérer avec nous dans cette affaire.     

Notre question est celle-ci : est-il suffisant de prononcer, chaque matin, la formule " Bismi lâhi, Allahu akbar " qui veut dire " au nom d'Allah, Allah est plus Grand " au début de l'immolation des bêtes, en ayant l'intention que cette formule suffit à rendre licites toutes les bêtes qui seront égorgées pendant toute la journée ?     

De même, nous voulons vous dire que les volailles reprennent conscience et ne meurent pas après leur faire subir un choc électrique. Nous avons constaté cela de nos propres yeux après les avoir fait passer dans une piscine d'eau électrifiée. Et pour rassurer les Musulmans à ce propos, nous voudrions inscrire le mot halal (licite) sur le sachet après avoir obtenu votre accord par une fatwa officielle.

Réponse

S'il est prouvé, du point de vue médical et scientifique, que les moyens dont on fait usage pour maîtriser l'animal avant l'égorgement lui causent la mort ou l'agonie, ces moyens seront, donc, interdits, car ils ne sont pas conformes aux conditions d'abattage établies par la jurisprudence islamique. Mais si l'effet du choc électrique est restreint à affaiblir la résistance de l'animal sans aucun risque de mort, son utilisation sera, donc, permise, car ce procédé ne s'oppose pas aux conditions d'égorgement exigées par la jurisprudence islamique.      

Prononcer la formule " Bismi llâhi - Allahu akbar " au moment de l'égorgement est un acte recommandé par la Sunna et n'est pas une condition de validité chez les Chaféites et d'après l'un des avis Hanbalites. Nul grief, donc, contre celui qui ne la prononce pas au début de l'égorgement tant qu'il est musulman ou des Gens du Livre. Rien n'empêche, également, qu'on utilise des instruments destinés à égorger l'animal à la place de l'homme, à condition qu'ils soient équipés de lames et que leur utilisateur soit musulman ou des Gens du Livre et non pas un athée ou adepte d'une autre religion.          

Donc, conformément à ce qui est cité ci-dessus, si l'instrument d'égorgement ainsi décrit tue directement l'animal dont la chair est permise à consommer et est utilisé par un Musulman ou un des gens du Livre, il sera permis alors d'en consommer. En outre, la légitimité de cet acte ne sera pas mise en cause par le choc électrique tant que son effet est restreint à affaiblir la résistance de l'animal.      

Prononcer la formule " Bismi lâhi, Allahu akbar " est un acte recommandé par la Sunna dont le délaissement n'est pas un péché comme l'indiquent les Chaféites et comme il est bien cité dans l'une des versions des Hanbalites.

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