Quel est l’avis religieux relatif aux dessins et à la photographie ?

La photographie et le dessin soit manuel soit par caméra ou ordinateur font partie des beaux-arts qui attendrissent et soulagent l’âme. Il s’agit, en fait, d’un acte autorisé par la charia ; même si l’objet de dessin ou de photographie est un être vivant comme l’indiquent certains savants. Pourtant, cette autorisation est conditionnée par le fait que les photos, les portraits ou les dessins soient dépourvus de tout ce qui pourrait exciter le désir sexuel, par exemple : corps nu ou bien une partie honteuse que la charia, la morale, et le bon sens exigent de voiler. En effet, en langue arabe, on entend par le mot Soura "صورة" la statue et par le mot « Taswir »تصوير la sculpture. C’est, en effet, le sens terminologique visé par le Hadith. Sans doute, le Prophète parlait l’arabe et s’adressait en arabe à celui qui la comprenait. Donc, le Hadith, ayant trait à Taswir, doit être traduit dans son sens terminologique, à savoir « la sculpture ». En vérité, donner le mot Taswir aux photos, aux portraits et aux dessins est à titre d’allégorie. Rappelons que l’allégorie ne change pas la nature des choses qu’elle désigne. Ce qui importe est, en effet, le signifié et non pas le signifiant. La soie artificielle, par exemple, n’est pas incluse dans l’interdiction de soie figurée dans le Hadith même si elle porte le nom de « soie ». De même, le vin ne saurait être licite même si on l’appelle « boisson spirituelle. ». Donc, la personne visée par le châtiment divin dans le Hadith est le sculpteur qui imite et rivalise par sa sculpture le Créateur Suprême. Toutefois, cette menace de châtiment ne s’applique pas à celui qui reproduit la nature par photographie ou dessin.

Et Allah Seul le sait par excellence.