Mon mari m’a dit à deux reprises « tu es divorcée. » ; puis il m’a reprise avant la fin du délai de viduité. Plus tard et sous l’effet de colère, il m’a répudiée pour la troisième fois. On a interrogé l’imam du quartier à propos de ce divorce et lui de répondre que le divorce prononcé sous l’effet de colère est nul et sans effet. Et par conséquent, moi et mon mari ont repris notre vie de couple. Deux ans plus tard, j’ai réclamé le Khol’. Ma question est : le khol’ dans ce cas-ci est-il considéré comme divorce reconnu par la charia ou s’agit-il plutôt d’une dissolution du mariage ? Ma deuxième question est : ma vie de couple avec mon mari est-elle légale du point de vue religieux ?

En principe, prononcer le divorce sous l’effet de l’extrême colère qui fait perdre au mari la maitrise de soi n’a aucun effet tant que le divorce n’est pas officialisé. Il est à noter qu’en matière de divorce, il faut contacter directement le mari pour savoir s’il visait le divorce ou non. Quant au Khol’, il est un divorce. C’est, en effet, l’avis religieux mis en application en Egypte aussi bien en fatwa qu’en juridiction. Par conséquent, si les cas précédents de divorce ne sont pas comptés, dans ce cas, le retour au mari ne peut avoir lieu qu’après la conclusion d’un nouveau contrat de mariage et la perception d’une nouvelle dot. Par contre, si les deux cas de divorce précédents étaient officialisés et donc comptés, dans ce cas, vous ne serez permise à votre ex-mari qu’après un mariage consommé avec un autre suivi d’un divorce ou décès de ce dernier.
Et Allah Seul le sait par excellence.