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Contrat de mariage sans tuteur

Dar al-Iftaa d'Égypte

Contrat de mariage sans tuteur

Question

Je suis une fille âgée de 30 ans. Je travaille et vit en Europe. Un prétendant pratiquant et de bons caractères m’a demandé en mariage. Mon père est décédé, c’est pourquoi, ma mère a demandé à mes oncles de rencontrer cette personne pour se faire une opinion d’elle ; mais ils ont refusé cette rencontre et se sont opposés à ce mariage. La question qui se pose donc, m’est-il religieusement permis de se marier avec cette personne sans l’accord de mes oncles ? Si oui, qui serait mon tuteur alors ?

Réponse

La fille pubère et sage, qu’elle soit vierge ou non, a le droit de conclure elle-même le contrat de son mariage. Et dans ce cas, le contrat sera valide du point de vue religieux conformément à l’avis le plus prépondérant de la doctrine hanéfite selon lequel l’accord du tuteur n’est pas exigé pour que le mariage soit valide. A l’appui de leur thèse, les hanafites précisent qu’il s’agit d’un droit propre de la femme et qu’elle peut en disposer à sa guise tant qu’elle atteint la maturité et ayant la faculté de distinction. Ainsi, la femme responsable a unanimement le droit de disposer à sa guise de ses biens, de choisir son partenaire et de gérer ses propres affaires[1].   

 Dans les deux ouvrages hanéfites « Moltaqa al-Abhor » et « Magma’ al-Anhor de jurisconsulte Damad » (1/332, éd. Dar Ihya at-Torath al-‘Arabi), on trouve cité ce texte : « Le mariage conclu (sans tuteur) par une femme, vierge ou non, est valide tant qu’elle est libre et responsable du point de vue religieux. ». Donc, l’accord ou la présence du tuteur lors de la conclusion du mariage n’est pas exigé comme l’indiquent les deux cheikhs (Abu Hanifa et Abu Youssef). En adoptant cet avis autorisant, les deux cheikhs se réfèrent à la règle juridique selon laquelle « Toute personne ayant le droit de disposer de ses biens aura également le droit de conclure elle-même son contrat du mariage. ».
 

Pour ce qui est du hadith rapporté par Abu Da’oud et autres : « Pas de mariage sans tuteur et deux témoins intègres. », les hanéfites ont interprété la négation figurée dans le hadith par le fait que le mariage ainsi conclu perd son caractère parfait sans perdre sa validité. Alors, l’accord du tuteur dans le hadith est à titre de préférence et non pas d’obligation. C’est, en effet, l’avis adopté par le statut personnel égyptien qui autorise à la fille majeure de conclure elle-même son contrat du mariage et lui recommande en même temps de mandater un tuteur pour conclure le contrat du mariage. Si la femme n’a pas de tuteur, elle peut alors mandater un Musulman pour le conclure.  

 
Et Allah Seul le sait par excellence     


[1] Al-‘Inaya d’al-Babarti 3/257, éd. Dar al-Fekr.

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