Le mariage sans mahr est-il valide ? La mahr peut-elle être fixée après le mariage entre les époux ?

La dot n'est pas un pilier du contrat de mariage, mais plutôt une « conséquence » de celui-ci et un droit acquis pour la femme lors du mariage.

Il est à souligner que la différence entre les termes « conséquence » et « pilier » réside dans le fait que le pilier est indispensable à la validité de l'acte ; si la dot était un pilier, le mariage ne serait valide qu’en sa présence. En revanche, la conséquence découle du contrat de mariage dès qu'il est conclu, que les parties en conviennent ou non.

Donc, on peut conclure que la femme a droit à la dot ; si les parties se sont accordées sur une valeur spécifique, la question est réglée. Sinon, en l’absence de dot spécifiée, la femme, après le mariage, même consommé, a droit à une dot équivalente à celle de femmes de son milieu social.

La dot n'est pas alors une condition de validité du contrat, mais elle est requise en raison du mariage. Cela signifie que si la renonciation à la dot était stipulée et que les parties en étaient convenues, et que le contrat était conclu ; le contrat serait valide, mais la condition serait nulle. La dot deviendrait alors obligatoire, soit par la fixation d'une somme convenue (ou une valeur ne serait-ce que symbolique) par les deux époux, soit par l'imposition d'une « dot équivalente » en cas de désaccord.

Et Allah Seul le sait par excellence.