Fêter le Saint-Valentin

Dar al-Iftaa d'Égypte

Fêter le Saint-Valentin

Question

Que dit la religion de la fête du Saint-Valentin (fête d’amour) ?

Réponse

L’amour est un sentiment d’attachement envers l’être aimé. Il est dérivé de la miséricorde et de ses effets bénéfiques. L’amour chasse du cœur toute forme de sévérité. Loin d’entrer dans les détails de différentes catégories d’amour, il convient de noter que lorsqu’on parle d’amour, on entend l’amour entre homme et femme auquel on a consacré un jour de fête connu sous le nom « fête du Saint-Valentin. ».

L’amour entre homme et femme est un instinct inné. Il s’agit d’une affection rebelle à la qualification religieuse ; car la responsabilité religieuse du Musulman (ou de la Musulmane) porte uniquement sur ses actes. Il faut donc sonder la raison profonde de l’amour ; car il arrive que l’amour soit le fruit d’un incident fortuit et qu’on ne peut rien contre : regard, pensées, etc. Parfois, l’amour naîtra à force d’une longue fréquentation et d’une mûre réflexion. Ce type d’amour sera illustré par l’intention et la conduite. Si par exemple cet amour volontaire conduit les deux amants à commettre des péchés comme le fait de s’isoler ensemble dans un endroit fermé, le serrement des mains, les propos coupables, la distraction d’un devoir religieux, cet amour-là sera alors interdit. Et par conséquent, le jugement religieux porte seulement sur les effets pratiques de l’amour et non pas l’amour en soi. D’autre part, consacrer un jour déterminé à la fête d’amour dans le but de le ranimer et de le consolider davantage, dans ce cas, il est religieusement licite pour cette finalité particulière. Mais cette autorisation est conditionnée par le respect des règlements suivants :
1_ Les propos ou les conduites durant la fête d’amour réunissant hommes et femmes doivent être gérés par les principes éthiques de l’Islam.
2_Il ne faut pas se livrer à des actes contraires à ces principes moraux comme par exemple la consommation des boissons alcoolisés ou autre.
3- Il ne faut pas donner à cette occasion le nom de « fête » ; mais plutôt une autre nomination comme par exemple « jour d’amour » ou autre. Aicha rapporte que le Prophète dit : « O Abu Bakr ! Chaque peuple fête une occasion particulière et nous fêtons la nôtre . ».
‘Oqba rapporte que le Prophète dit : « Nous, les Musulmans, nous fêtons trois occasions : le jour d’Arafat, le jour du sacrifice et les jours de Ména. Ce sont des jours de festin . ». Donc en Islam on ne fête que deux occasions : le jour de la rupture du jeûne et le jour du sacrifice. Mais les jours fériés ou les jours de joie et d’allégresse ne doivent pas être nommés « fête ».

Et Allah Seul le sait par excellence.
ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ
Rapporté par al-Boukhari et Muslim.
Rapporté par Abu Da’oud, at-Termizi et an-Nissaï.

 

Partager ceci:

Fatwas connexes