Lors de son allocution à l’Universi...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Lors de son allocution à l’Université de Qena, le Grand Mufti de la République affirme : la science est la voie de la conscience et de l’édification, un pont entre le message de la religion et la finalité de la patrie, la lumière de la raison et la guidance de la foi.

Lors de son allocution à l’Université de Qena, le Grand Mufti de la République affirme : la science est la voie de la conscience et de l’édification, un pont entre le message de la religion et la finalité de la patrie, la lumière de la raison et la guidance de la foi.

Son Éminence le Professeur Docteur Nazir Mohammed ‘Ayyad, Grand Mufti de la République et président du secrétariat général des Institutions de Fatwa dans le monde, a affirmé que la science est la voie vers la conscience et la construction, car elle réunit le message de la religion et la finalité de la patrie, la lumière de la raison et la guidance de la foi.

Cette déclaration a été faite lors de son allocution prononcée aujourd’hui devant les étudiants et étudiantes de l’Université de Qena (anciennement « Sud de la Vallée ») sous le titre : « La science, chemin de la conscience et de l’édification ». Son Éminence a expliqué que le premier ordre divin adressé à l’être humain dans l’islam fut : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé », soulignant que la lecture, en islam, ne se limite pas à la simple récitation des lettres, mais constitue un acte de conscience, de construction et de méditation sur les signes universels et législatifs de Dieu. Cela ouvre à l’homme des horizons de compréhension et d’élévation, et le rend capable de peupler la terre et de la réformer.

Il a ajouté que le premier chemin vers la foi véritable est celui du savoir et de la connaissance, citant la parole de Dieu : « Ceux de Ses serviteurs qui craignent Dieu sont les savants » (Sourate Fâtir, verset 28). Il a insisté sur le fait que la science, en islam, n’est ni un luxe intellectuel ni un signe de confort, mais le fondement du progrès et le pilier de la conscience. Il a enfin souligné que la nation qui ne lit pas, ne s’instruit pas et ne maîtrise pas les outils de son époque ne peut bâtir sa civilisation ni défendre sa pensée et son identité ; l’ignorance est le plus dangereux ennemi des patries, tandis que la science est l’arme qui les protège contre la déviation et la décadence.

Le Grand Mufti de la République a mis en garde en soulignant que la science n’est pas une simple accumulation de connaissances mémorisées, mais une lumière dans le cœur, une clairvoyance dans l’esprit et une guidance dans le comportement. Il a affirmé que « le savoir qui ne produit ni une conscience éclairée ni une conduite droite n’est qu’une connaissance incomplète qui n’élève pas celui qui la possède ». Il a précisé que le but véritable de la science est de permettre à l’homme de dévoiler la fausseté du mal, de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, et de le protéger du repli intellectuel et du fanatisme, afin que son savoir soit une cause de réforme et d’édification, non de destruction et de discorde.

Son Éminence a également abordé les défis du monde contemporain, où les informations se bousculent et les sources de connaissance se multiplient, rendant difficile la distinction entre le vrai et le faux, le réel et l’illusion. Il a affirmé que quiconque ne possède pas une conscience fondée sur un savoir authentique s’expose à l’égarement et à la tromperie, citant la parole divine : « Annonce la bonne nouvelle à Mes serviteurs… qui écoutent la parole et suivent ce qu’elle a de meilleur » (Sourate Az-Zoumar, versets 17-18). Il a expliqué que ces derniers sont les clairvoyants, ceux qui font de la science un moyen de guidance et de réforme, non un instrument de polémique et de corruption.

Le Mufti a ensuite évoqué la place éminente des savants en islam, en rappelant le verset : « Dieu élève en degrés ceux d’entre vous qui ont cru et ceux qui ont reçu la science » (Sourate Al-Mujādalah, verset 11), ainsi que le hadith prophétique : « Certes, Dieu, Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu’à la fourmi dans son trou et jusqu’au poisson dans la mer, prient pour celui qui enseigne le bien aux gens ». Il a souligné que les savants sont une lumière qui guide et qui appelle à la miséricorde et à la bienveillance envers les créatures.

Enfin, il a mis en garde contre la pseudo-science qui détruit les esprits et les sociétés, et qui est exploitée pour justifier le faux au nom du progrès ou de la liberté. Il a dénoncé sa diffusion à travers les médias et les réseaux sociaux, où certains propagent des demi-vérités et sèment le doute sur les fondements religieux au nom de la rationalité. Il a conclu en affirmant que le véritable savant est celui qui fait de son savoir un chemin vers la vérité, le bien, la conscience et l’édification.

Son Éminence le Grand Mufti a également attiré l’attention sur les obstacles qui entravent la quête du savoir, tels que la paresse intellectuelle, la superficialité et la fermeture face à l’opinion d’autrui. Il a insisté sur la nécessité de surmonter ces obstacles par une méthode scientifique rigoureuse, en consolidant la culture du dialogue et de la vérification, et en s’appuyant sur des institutions scientifiques dignes de confiance comme Al-Azhar et Dār al-Iftāʾ, qui déploient de grands efforts pour contrer les fatwas trompeuses et clarifier les jugements religieux sur la base d’une jurisprudence profonde et d’une pensée éclairée.

Son Éminence a affirmé que Dār al-Iftāʾ figure parmi les institutions de premier plan qui promeuvent le savoir authentique et protègent les esprits contre la falsification et l’extrémisme. Il a souligné que Dar al-Ifta a compris, dès sa fondation, que la grande bataille de notre époque n’est pas une guerre d’armes, mais une guerre de conscience et d’idées. C’est pourquoi elle a fait de la fatwa éclairée un instrument d’édification et de réforme, et du savoir fiable un rempart protégeant la société contre la mauvaise compréhension des textes et contre l’exploitation de la religion à des fins mondaines ou politiques.

Il a ajouté que Dār al-Iftāʾ a mis en place des systèmes scientifiques avancés, des instances internationales et des centres de recherche spécialisés, dont les plus importants sont le Secrétariat général des Fatwas et Institutions d’Iftāʾ dans le monde et le Centre Salām pour les études sur l’extrémisme et la lutte contre l’islamophobie. Ces institutions œuvrent à analyser la pensée déviante, à réfuter ses ambiguïtés et à proposer un discours religieux scientifique équilibré alliant l’authenticité du texte à la compréhension du contexte.

Dār al-Iftāʾ a également lancé des campagnes de sensibilisation et des initiatives numériques destinées à s’adresser à la jeunesse dans le langage de son temps, afin de répondre aux doutes, d’inculquer les valeurs de modération et d’équilibre, et de confirmer que le savoir authentique constitue le fondement de la sécurité intellectuelle et de la stabilité sociale, tandis qu’une fatwa fondée sur la science et la méthode reste le rempart de la nation contre le chaos intellectuel.

Le Grand Mufti de la République a souligné la grande diversité des questions qui parviennent chaque jour à Dār al-Iftāʾ, émanant de toutes les catégories de la société. Ces questions traduisent l’ampleur du besoin en savoir authentique et en compréhension éclairée de la religion, qu’il s’agisse de questions de croyance, de culte, de transactions, ou encore de problématiques liées à la famille, à la médecine, à l’économie et aux technologies modernes. Il a affirmé que Dār al-Iftāʾ fournit ses réponses dans un langage scientifique rigoureux, accessible à la compréhension du public, avec une approche alliant la preuve à la miséricorde, le texte à l’esprit de la sharīʿa, afin que la parole religieuse sincère demeure une référence pour la nation.

Son Éminence a également souligné que l’État égyptien, sous la direction de Son Excellence le Président Abdel Fattah al-Sissi, accorde une attention particulière à la science et à l’éducation, consciente que la construction de l’homme constitue le fondement de la construction de l’État. Ainsi, l’État a soutenu la recherche scientifique, créé des universités régionales et privées, modernisé les programmes d’enseignement et lancé des initiatives technologiques, faisant du savoir une arme contre l’ignorance et l’extrémisme. Le Président a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprises que la science et la conscience sont les deux ailes de l’édification, et que l’avenir de l’Égypte sera bâti par sa jeunesse instruite et éclairée.

En conclusion, le Grand Mufti s’est adressé aux jeunes étudiants et étudiantes en leur disant : « Vous êtes le pilier de la patrie et la force de l’avenir ; le savoir que vous acquérez aujourd’hui est l’outil avec lequel vous construirez votre lendemain. » Il a cité la parole du Prophète ﷺ : « Les meilleurs parmi les gens sont ceux qui sont les plus utiles aux autres. » Il les a exhortés à faire de leur savoir un bien pour leur nation, à servir leur patrie et leur société, et à porter la flamme d’une pensée éclairée pour préserver les valeurs et l’identité nationale.

Ont assisté à la rencontre Son Excellence le Professeur Docteur Ahmed ʿAkkāwī, Président de l’Université de Qena, le Professeur Docteur Achraf Moussa, Vice-président chargé de l’enseignement et des étudiants, le Docteur Mohammed Saïd ‘Abdallah, Vice-président pour le service communautaire et le développement de l’environnement, ainsi que le Docteur Mohammed Waël Abdel-Azim, Vice-président chargé des études supérieures et de la recherche.

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